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IstockAllez à rebrousse-poil. Après un quinquennat employé à réduire - pour une partie des Françaises et des Français, au moins - le poids de la fiscalité ; un certain nombre des candidats à l’élection présidentielle, dont le premier tour se tiendra dans 60 jours à compter de la publication de cet article, proposent désormais le retour à plus d’impôts. Certains militent simplement pour la revalorisation de certaines taxes quand d’autres, en revanche, jugent nécessaire d’en créer de nouvelles pour parvenir à plus d’équité. Récapitulatif des propositions qui pourraient pourtant en inquiéter quelques-uns…
Jean-Luc Mélenchon ambitionne la conquête de l’Elysée pour la troisième fois déjà. Il fait partie des candidats qui envisagent la création de nouveaux impôts. Plus exactement, note le Journal du Dimanche sur son site, il milite pour une "révolution fiscale" ; laquelle passerait par la réforme du barème de l’impôt sur le revenu. L’ancien patron du Front de Gauche l’envisage à 14 tranches - contre cinq aujourd’hui - et nettement plus progressif. Il y aura donc "un moment donné où sur une tranche supérieure, on prendra tout", précisait d’ailleurs l’un de ses lieutenant, Adrien Quatennens, en décembre dernier sur le plateau de France Info. Dans les faits, promet le candidat Insoumis, cela allégerait les impôts à payer pour tous les contribuables dont les revenus mensuels n’excèdent pas 4 000 euros par mois, dès lors que ceux-ci vivent seuls.
Cela étant, Jean-Luc Mélenchon ne s’arrête pas là. Il souhaite aussi mettre en place un impôt dit "universel", qui viendrait grever le budget des expatriés et permettrait à l’Etat Français de récupérer le manque à gagner si ces derniers paient moins d’impôts qu’ils n’auraient dû le faire en restant sur le sol hexagonal. Enfin, il compte aussi instaurer un héritage "maximal", promettant de "prendre tout" passé 12 millions d’euros d’héritage et compte aussi mettre en place un nouvel ISF renforcé. Ce dernier comporterait "un volet climatique visant à taxer les gros pollueurs".
Comme Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel entend rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), supprimé par Emmanuel Macron au profit de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Ceci étant, cela s'accompagnerait d’une suppression des "niches fiscales qui mine son rendement" et d’une évolution de son taux. "Son montant sera triplé", a-t-il fait savoir.
Mais l’élu communiste ne s’arrête pas là, informe Capital. Il compte aussi sur le rétablissement de la "justice fiscale". Comprendre ? Rendre l’impôt "plus juste, plus progressif, plus léger pour les petits et plus lourd pour les gros". "Finis les cadeaux aux GAFA, Google et consort : ils paieront", a-t-il ainsi averti, non sans insister : "Nous traquerons vraiment les fraudeurs fiscaux, halte à la corruption, halte à l'évasion fiscale, les délinquants en cols blancs : au tribunal."
Yannick Jadot, candidat pour Europe Ecologie-Les Verts, a trouvé la solution pour "rendre l’impôt sur le revenu plus juste". Sa proposition, peut-on lire sur le portail d’informations Orange, consiste à instaurer des bonus et des malus écologiques sur certaines taxes pré-existantes. Il compte aussi réinstaurer l’impôt de solidarité sur la fortune ; lequel serait évidemment soumis à son nouveau système de bonus-malus.
Ceci étant dit, Yannick Jadot envisage aussi la création de nouveau dispositif de taxation de l’héritage ; tout au long de la vie du receveur et "quel que soit le lien de parenté avec les donateurs". Seule condition pour y échapper ? Que le montant légué soit inférieur à 200 000 euros.
Christiane Taubira, qui pourrait peut-être se désister au profit de Yannick Jadot, travaille encore son programme à 60 jours de l’élection présidentielle. Ceci étant, elle a d’ores et déjà réfléchi à un certain nombre de questions ; parmi lesquelles celle de la fiscalité. Elle prône d’ailleurs la question d’un "impôt sur l’extrême richesse", pensé pour taxer les patrimoines excédant 10 millions d’euros. Le taux serait fixe et est envisagé à 1%. Si le capital concerné passe le seuil du milliard, il serait alors revu à la hausse pour atteindre 3%. De quoi récolter jusqu’à 20 milliards d’euros de plus, estime l’ancienne garde des Sceaux.
La candidate investie par le Parti Socialiste (PS) prône elle aussi un certain nombre de mesures fiscales… lesquelles ressemblent quelque peu à ce qu’ont pu défendre des candidats comme Jean-Luc Mélenchon ou Yannick Jadot. Elle entend donc instaurer - et cela faisait d’ailleurs partie de son premier panel de mesure - un nouvel impôt de solidarité sur la fortune "vert", lequel mettrait "à contribution les plus fortunés" et viserait à financer la transition énergétique. Elle entend récupérer cinq milliards à l’année en procédant ainsi.
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