De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis son élection, en 2017, le pouvoir d’achat moyen des Français a un peu progressé. De quoi vanter son bilan en la matière ? Peut-être. Assurément, même, à en croire les ambitions d’Emmanuel Macron et de ses équipes en la matière. La République en Marche, en effet, n’a de cesse de présenter le chef de l’Etat comme "le président du pouvoir d’achat". Récemment encore, l’exécutif décidait de plusieurs mesures en ce sens : gel des prix du gaz à compter du 1er octobre 2021, plafonnement de la hausse de ceux de l’électricité, coup de pouce essence encore à détailler… Sans oublier, bien sûr, les différentes mesures fiscales (flat tax, suppression de l’ISF ensuite remplacé par l’IFI, suppression de la taxe d’habitation, etc) engagée depuis le début de la mandature !
Dorénavant, un nombre conséquent de candidats se positionnent sur la question du pouvoir d’achat. Cette dernière, après tout, est susceptible de considérablement bouleverser les résultats de l’élection présidentielle. Potentiellement plus que d’autres thématiques en apparence plus porteuses, telles que l’immigration ou la sécurité, ainsi que l’expliquait le politologue Raul Magni-Berton dans nos colonnes. Aussi, pour être sûr(e) de faire le bon choix à l’heure où l’inflation pèse sur le portefeuille des ménages, il peut-être pertinent de s’attarder sur les propositions de tout un chacun. La liste de ce qu’il faut retenir.
Pouvoir d’achat : que propose la droite pour 2022 ?
Le candidat de la droite de gouvernement n’a pas encore été identifié. Plusieurs figures politiques multiplient en effet les propositions. Ainsi, Valérie Pécresse milite notamment pour une conséquente baisse des cotisations salariales, dans l’espoir de permettre une hausse de 10% des revenus des Françaises et des Français. Une mesure particulièrement coûteuse, juge le ministre de l'Économie, informe Le Point. Rappelons d’ailleurs que les cotisations salariales constituent ce que l’on appelle du "salaire différé". Autrement dit, il est récupéré au moment de la liquidation des droits en vue de la retraite. En outre, explique encore l’hebdomadaire, la présidente de la région Île-de-France souhaite la mise en place d’un forfait kilométrique pour permettre la réduction des prix de l’essence et du carburant.
Xavier Bertrand, pour sa part, envisage plusieurs mesures concernant le travail, informe le journal spécialisé L’Usine Nouvelle. Il veut une "grande conférence sociale", dans le but de parler des niveaux de rémunération des Françaises et des Français, mais aussi évoquer la nécessité de leur progression. Le président de la région Hauts-de-France souhaite aussi une "prime au travail", versée à tous les salariés qui perçoivent moins de 2 000 euros nets mensuels. Il prévoit "l’équivalent d’un treizième mois". Enfin, il estime nécessaire d’ouvrir une discussion sur la redistribution d’une partie des bénéfices des entreprises aux salariés.
Enfin, Michel Barnier s’est prononcé en faveur d’une revalorisation des salaires.
Pouvoir d’achat : quelles sont les propositions du PS et de la gauche pour 2022 ?
Candidate investie par le Parti Socialiste (PS) pour 2022, Anne Hidalgo a d’ores et déjà multiplié les propositions en faveur du pouvoir d’achat de certains travailleurs français. Ainsi qu’elle l’a initialement expliqué, elle souhaite doubler le traitement des enseignements au cours de son quinquennat. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education, s’était agacé d’une pareille idée, qu’il avait alors jugée proprement démagogiques, ainsi que l’a expliqué Planet. En outre, poursuit L’Usine Nouvelle, Anne Hidalgo veut aussi revaloriser de 15% la rémunération des métiers dits "invisibles" de la pandémie : les soignants et les caissières figurent parmi les travailleurs cibles. Enfin, note Le Parisien, l’élue socialiste s’est également engagée à ouvrir de grandes négociations salariales si elle était élue.
Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’économie sous François Hollande, n’a pas manqué le coche : lui aussi est venu avec de nombreuses propositions pour améliorer le pouvoir d’achat des Françaises et des Français. Ainsi, il souhaite ouvrir un grenelle des salaires, mais aussi une hausse du Smic, qu’il entend réhausser de 10%. Il prévoit aussi de permettre l’attribution d’appartements vacants de province par l’Etat… moyennant rénovation.
Yannick Jadot, désigné candidat d’Europe Ecologie-Les Verts à l’issue de la primaire du mouvement, a proposé un chèque énergie à 400 euros pour les ménages précaires, la rénovation des bâtiments résidentiels en France de sorte à faire baisser les frais de chauffage et minimiser la consommation d’énergie des Françaises et des Français… ainsi que l’avènement d’une "meilleure justice sociale".
Finalement, Jean-Luc Mélenchon prône un ensemble de mesures afin de rendre un peu de pouvoir d’achat aux consommateurs. La première d’entre elles consisterait à bloquer, à l’aide d’une loi d’urgence, les prix des produits de première nécessité. Il entend aussi conduire plusieurs revalorisation, dont celles du point d’indice des fonctionnaires ou des minimas sociaux. En outre, l’ancien président du groupe LFI à l’Assemblée nationale souhaite porter les petites retraites au niveau du Smic, lui-même gonflé à 1 400 euros net mensuels. Sans oublier, bien sûr, le volet taxe : il s’agit cette fois de s’en prendre aux transactions financières. Très concrètement, détaille Sud-Ouest, il s’agit donc de "geler les dividendes des actionnaires, augmenter la TVA sur les produits de luxe".
Pouvoir d’achat : les propositions de l’extrême-droite pour 2022
L’extrême-droite compte une candidate annoncée, habituée des élections présidentielles, et un candidat potentiel, venu chambouler le jeu politique à l’approche du scrutin. Il s’agit, évidemment, d’Eric Zemmour. Force est de constater qu’en matière de pouvoir d’achat, la première a davantage à dire que le second, pour l’heure.
Le polémiste ne s’est pas encore beaucoup prononcé au sujet du pouvoir d’achat des Françaises et des Français. Il prône un recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, mais reconnaît prêter davantage d’importance à d’autres sujets, informe BFMTV. "On ne peut pas ouvrir 50 chantiers en même temps. Si on arrive au pouvoir, c’est pour traiter un sujet : le choc des civilisations. Sur l’économie, ce ne sera pas la révolution", a d’ailleurs fait savoir l’un des membres de son entourage dans les colonnes de Marianne.
Marine Le Pen, pour sa part, envisage notamment de nationaliser les autoroutes, rappelle La Voix du Nord. Elle y voit l’occasion de faire une importante économie pour les usagers de la route, puisque "cela permettra de faire baisser de 10 à 15 % le prix des péages, de livrer un milliard et demi d’euros par an au budget de l’État et ainsi permettre la mise en oeuvre de politiques de réaménagement du territoire". En outre, la fille du Menhir projette aussi de réduire drastiquement les impôts des Françaises et des Français en privatisant l’audiovisuel public.