De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Pendant le confinement, on a quasiment été en cohabitation", affirme un "proche du président" qui ne prend pas de pincettes, dans les colonnes du Figaro. Preuve de plus, s’il en fallait, des lourdes tensions qui ont grevé les relations liant le chef de l’État et celui du gouvernement. L’après, explique le quotidien national marqué à droite, ne saurait être comparable à l’avant. Et pourtant, pour bien des conseillers du Palais, cela ne signifie pas nécessairement que l’ancien pupille d’Alain Juppé soit mécaniquement amené à quitter la rue de Varenne. "Il existe autant de bonnes raisons pour qu’il reste que de bonnes raisons pour qu’il parte", reconnaît l’un d’entre eux, qui tient à souligner que "quand on dit que Macron n’a pas d’autres carte que Philippe, ce n’est pas vrai".
Bien des fois, poursuit le journal, le président de la République "a dû se battre pour imposer ses intuitions". Il a du faire front contre Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, mais aussi et surtout le redoutable duo composé par... Édouard Philippe et son directeur de cabinet, Benoît Ribadeau-Dumas. Ce ne fut évidemment pas sans impact sur leurs relations.
"Des quatre énarques, Emmanuel Macron est le plus intuitif et le plus mobile. Ribadeau-Dumas et Philippe viennent du Conseil d’État. Ils sont tatillons sur la prééminence du droit", note d'ailleurs un ministre, pas avare en critiques. D'autres n'hésitent pas à aller plus loin.
"Le patron de Matignon c'est Benoît Ribadeau-Dumas. Les tensions viennent de lui. Il est très fort et chez les technos, il y a toujours une prime au plus brillant. Emmanuel Macron a dû taper du poing sur la table. Il a souvent agi par communiqué brutal", explique un autre ministre.
Vers une rupture brutale ?
Tout porte donc à croire que le président de la République entend se débarrasser de son Premier ministre, de sorte à régler des comptes. Après tout, entre eux, le climat s'est nettement refroidi. Tant et si bien que certains ministres "facétieux", explique Le Figaro, en plaisantent. "Il ne faudrait plus que je sois à côté de toi sur les photos, ça va me nuire", assène l'un d'eux à Édouard Philippe. L'opposition, elle aussi, insiste sur la distance entre les deux hommes. "Emmanuel Macron n'a pas mentionné une seule fois le nom de son Premier ministre", notait l'un des leaders à l'issue d'une rencontre avec le chef de l’État.
Vers une rupture à l'amiable ?
"Emmanuel Macron sait qui je suis, ce que j'incarne, ce que je peux faire et ce que je ne peux pas faire", a pourtant fait savoir le Premier ministre, qui sait bien que son avenir politique dépend de la volonté du président... mais qui apparaît presque "trop" serein à cet égard, juge France Info.
Le fait est, cependant, que ce n'est peut-être pas Édouard Philippe lui-même qui pose problème au chef de l’État. D'aucuns estiment, d'ailleurs que tout est de la faute de Benoît Ribadeau-Dumas. "Sans lui, ce sera compliqué. C'est la seule personne qu'il a imposée à Macron en 2017", prévient cependant un des amis de l'ancien maire du Havre.
Que coûterait une rupture à Emmanuel Macron ?
"Toute rupture entre le président de la République et le Premier ministre est un échec que l'opinion fait payer aux deux protagonistes. Elle n'est envisageable que si le président est au sommet de sa forme", affirmait Jacques Pilhan, ancien conseiller en stratégie de communication de François Mitterrand, rappelle Le Figaro.
Un avis qui a de quoi inquiéter Emmanuel Macron, estime le quotidien. "La faiblesse de sa côte de popularité par rapport à celle de son Premier ministre le contraint à la prudence moins de deux ans avant l'élection présidentielle", écrivent en effet nos confrères.