Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
- 1 - Les sorties les plus remarquables de Jean-Jacques Bourdin
- 2 - Nadia, la France silencieuse, et les cheminots
- 3 - Cohn-Bendit, Collard… Quand Jean-Jacques Bourdin dit ses quatres vérités aux politiques et aux journalistes
- 4 - Il n’aime pas non plus Nicolas Dupont-Aignan…
- 5 - Indépendant, et pour toujours !
- 6 - Jean-Jacques Bourdin et les contraventions
C’est finalement terminé. Dix neuf ans durant, Jean-Jacques Bourdin a présenté et animé la matinale de RMC. Et pourtant, le journaliste que les Françaises et les Français trouvaient le plus impertinent a finalement décidé de rendre les armes, rapporte 20 minutes, sur la base des informations du Parisien.
En pratique, Jean-Jacques Bourdin n’abandonne cependant pas toutes ses casquettes. Il a en effet décidé de conserver la traditionnelle interview politique de 8h30. A près de 71 ans, cependant, ce n’est pas uniquement l’âge qui le pousse à ralentir la cadence.
Le journaliste souhaite, en vérité, se consacrer intégralement à la préparation de l’élection présidentielle de 2022, laquelle suscite d’ores et déjà l’intérêt de bien des commentateurs politiques. Certains annoncent la candidature de Cyril Hanouna tandis que d’autres redoutent la capacité d’un François Ruffin à réunir l’extrême gauche et l’extrême droite contre Emmanuel Macron…
Les sorties les plus remarquables de Jean-Jacques Bourdin
Avec près de 20 ans d’interventions, Jean-Jacques Bourdin peut sans conteste se vanter d’une sacré carrière d’intervieweur politique. A l’annonce de sa mise en retrait, Planet a donc voulu revenir sur certains des moments les plus marquants de ces dernières années. Il s’agissait parfois de vilipender les “donneurs de leçons”, offusqués de l’attitude de l’animateur - et du danger qu’il peut représenter sur les routes ! Dans d’autre cas, il avait choisi d’accorder son micro à la France qu’il juge “silencieuse”, celle qui n’aime pas les grèves moins encore les cheminots. En d’autres occasions, aussi, il a décidé de s’associer à Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, pour challenger autant que faire se peut le président…
Nadia, la France silencieuse, et les cheminots
Certains des coups de gueule les plus marquants de la matinale de RMC n’ont pas été poussés par Jean-Jacques Bourdin. En décembre 2019, alors que la France était paralysée par la crise sociale, l’une de ses auditrices a tenu à dire tout le mal qu’elle pensait des grévistes.
A l’époque, nombre d’entre eux manifestaient contre la réforme des retraites, désormais abandonnée par le gouvernement. De nombreux fonctionnaires étaient présents dans les cortèges, notamment des professeurs et des cheminots, car ils faisaient partie des populations les plus durement touchées par l’introduction du nouveau régime à point. Rien de moins que des gens qui “font chier la terre entière”, assénait sans ambages Nadia, cette auditrice née en 1979.
Et elle de poursuivre, très remontée, rappelant que seule une minorité de conducteurs participaient aux manifestations : Je me languis que d’un seul truc : c’est que la concurrence soit ouverte. ils veulent partir à 53 ans. Moi je refuse que mes impôts comblent les trous et leur déficit sur le système de retraite”. Avant de vilipender, une fois de plus : “Ah mais ça va leur faire un bien fou ! Dans le privé, il y a la concurrence. Vous les voyez en grève les gens dans le privé ? Les indépendants, vous les voyez en grève ?”
Cohn-Bendit, Collard… Quand Jean-Jacques Bourdin dit ses quatres vérités aux politiques et aux journalistes
“Quand je vois ce que je viens d’entendre…”, s’agaçait un Jean-Jacques Bourdin visiblement dépité, en mai de l’année 2019. A l’époque, l’animateur rebondissait sur l’un des échanges choc du moment, opposant deux figures très controversées du paysage politique français : Gilbert Collard et Daniel Cohn-Bendit.
Sur le plateau de TF1, quelques heures seulement après la victoire du Rassemblement national (RN, ex-FN) aux élections européennes, les deux hommes se sont écharpés, manquant presque d’en venir aux mains. “J’ai dû me retenir de ne pas mettre une baffe à Gilbert Collard”, a d’ailleurs reconnu l’ancien écologiste, désormais proche de La République en Marche. Les noms d’oiseaux, eux, ont fusé tout un pan de la soirée.
Toutefois, c’est aussi Gilles Bouleau que Jean-Jacques Bourdin a souhaité critiquer : “Si vous mettez Daniel Cohn-Bendit et Gilbert Collard, vous savez que ça va se terminer comme ça ! On ne peut pas dire après : ‘toutes nos excuses’. Pardon ! C’est un choix, il faut assumer dans la vie”, assène-t-il.
Il n’aime pas non plus Nicolas Dupont-Aignan…
“Nicolas Dupont Aignan est irresponsable !”, lançait un Jean-Jacques Bourdin, très en colère, le jour même où il s’en est pris à Gilles Bouleau pour sa couverture des élections européennes. Et pour cause ! Il reprochait au candidat souverainiste des mots un peu trop durs à son goût.
Le faible score enregistré par Debout la France ne permettant à Nicolas Dupont-Aignan de siéger - mais suffisant à prétendre au remboursement des dépenses engagées au cour de la campagne -, ce dernier a tenu à assurer qu’il était… “bien vivant”. Il a ensuite annoncé avoir “réchappé à l’attentat démocratique”, mené contre sa personne et sa formation.
“Un attentat démocratique… Utiliser le mot attentat, mais il faut être irresponsable !”, a immédiatement réagi l’animateur, qui poursuit : “Les Français ont voté, il n’y a pas d’attentat. Il est battu, il ne fait pas 5% et n’aura pas d’eurodéputés. il faut accepter ! C’est franchement nul”, étrille-t-il encore.
Indépendant, et pour toujours !
L’intervieweur politique le plus impertinent de France, qui a pu challenger de le chef de l’Etat en compagnie d’Edwy Plenel, a parfois été accusé de ne pas assez bousculer l’ordre établi. C’est en tout cas le reproche qu’ont formulé certains Gilets Jaunes, après le lancement par RMC de l’opération “vos 30 propositions de lois citoyennes”, en janvier 2019.
“Nous emmerde pas avec tes 30 propositions. Aucune confiance, les Gilets Jaunes n’ont pas besoin de toi, reste avec ton Macron”, commentait d’ailleurs l’un d’eux. L’occasion pour Jean-Jacques Bourdin de réaffirmer haut et fort son indépendance.
“Comme si, moi, j’étais avec mon Macron… Rappelez-vous de l’interview d’avril”, assène d’entrée de jeu le présentateur, qui fait évidemment référence à l’entretien accordé par le président à Mediapart et RMC. “Nous avons fait avancer les choses, c’est bien. Et nous ne prenons d’ordres de personne et je ne prends même pas d’ordre d’ordre de mon patron, je vous le dis tout de suite. Tout le monde le sait, il n’y a pas plus indépendant”, a-t-il fait savoir.
Jean-Jacques Bourdin et les contraventions
“A tous les donneurs de leçons : excès de vitesse oui et j’assume. Interdiction de déplacement non, j’avais même une double autorisation”, a déclaré un Jean-Jacques Bourdin lapidaire, qui a récemment écopé d’une amende de 135 euros pour n’avoir pas respecté les limitations de déplacement imposées par le confinement.
Et c’est loin d’être le seul reproche que les forces de l’ordre ont pu faire au présentateur, mais ce dernier s’est moins attardé sur le reste. Il y a de quoi, après tout…. A bord de son Audi A6 limousine, le représentant de “la France silencieuse” roulait à 186 kilomètres/heure.