Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Faut-il se méfier de tout le monde pour ne pas se faire escroquer de ses sous ? La mésaventure de dizaines Français a de quoi refroidir les moins méfiants d’entre nous et donner raison à ceux qui vérifient deux fois l’identité de leur interlocuteur. Comme l’explique Le Parisien, une vaste escroquerie aux faux notaires sévit actuellement en France et plusieurs personnes ont déjà été arnaquées de sacrées sommes d’argent.
Faux notaires : des dizaines de milliers d'euros dérobés
Le quotidien francilien raconte l’histoire de Jacqueline, qui a failli tomber dans le piège il y a peu de temps. Elle est contactée par un notaire qui a connaissance de la mort de sa tante et qui lui explique que son père a hérité d’une assurance-vie. Il a donc besoin des documents d’identité et d’une procuration pour pouvoir verser les fonds sur le compte en banque. Méfiante, Jacqueline vérifie l’identité de ce notaire sur Internet et constate qu’il exerce bien depuis septembre 2020, ce qui la pousse à envoyer les papiers d’identité demandés. "Moins d’une heure plus tard, il me rappelle, me dit que c’est urgent, qu’il faut envoyer les documents manquants, que l’expiration de l’assurance vie approche", explique-t-elle au Parisien.
Un empressement qui lui met la puce à l’oreille : ce notaire est-il vraiment qui il prétend être ? En contactant la chambre des notaires de Pau, Jacqueline découvre que ce notaire existe bel et bien, mais qu’il n’est jamais entré en contact avec elle puisque son identité a été usurpée… Malheureusement, toutes les personnes appelées n’ont pas eu le même réflexe que Jacqueline et une habitante de l’est de la France a perdu 40 000 euros, soutirés par ce même faux notaire, qui utilise l’identité d’un certain Thierry. Comment ne pas se faire avoir ? Comment savoir si vous êtes une cible privilégiée ?
Faux notaires : qui sont les cibles de ces escrocs ?
Sans surprise, ces escrocs visent en premier les personnes vulnérables. Cité par Le Parisien, une personne proche du dossier explique que "la crise sanitaire favorise l’isolement de personnes vulnérables et entraîne une hausse des décès, donc des cibles potentielles". Cette arnaque aurait fait son apparition l’été dernier, mais le rythme se serait accéléré ces dernières semaines et partout sur le territoire. Le département d’Ille-et-Vilaine compterait à lui tout seul une dizaine de victimes, qui ont été escroquées de 10 000 à 20 000 euros ! À chaque fois le même point commun entre les victimes : elles sont en plein deuil.
Faux notaires : l'argent impossible à tracer
Comme l’explique Le Parisien, les victimes sont choisies par ces escrocs après publication d’un avis de décès dans la presse locale. S’il est d’usage de faire connaître le décès d’un proche, ces pages sont une aubaine pour les escrocs, qui y trouvent alors toutes les informations sur la famille du défunt. Pour mettre leurs victimes en confiance, ils n’hésitent pas à leur envoyer des faux documents qui ressemblent à des vrais.
Interrogé par le quotidien francilien, un proche du dossier explique que "désormais, ils réalisent même de faux sites au nom du notaire dont ils usurpent l’identité". En demandant 5% du montant total de l’assurance vie, les arnaqueurs touchent entre 10 000 à 20 000 euros. Une petite somme pour une escroquerie d'une telle ampleur, mais une fois l’argent versé, impossible de le tracer : selon Le Parisien, il part sur des comptes en Europe de l’Est, puis en Asie…