Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Se lancer et ouvrir sa maison d'hôtes : finalement assez simple
Quelques contraintes : pour ouvrir une chambre d’hôtes, rien de bien compliqué. Il suffit d’aménager une pièce chez soi d’au moins 9m2 qui donne un accès à une salle de bains et des toilettes, dans laquelle des touristes pourront y passer la nuit et y prendre leur petit-déjeuner, comme dans un hôtel. Vous pouvez ouvrir chez vous jusqu'à 5 chambres d'hôtes, et accueillir jusqu'à 15 personnes.
Un minimum de service : difficile de s’absenter quand vous avez du monde car le petit-déjeuner, ainsi que la fourniture du linge de maison (draps, serviettes de toilette) sont automatiquement inclus dans la nuitée.
Des formalités légères : pour débuter, une déclaration d’activité auprès de votre mairie est suffisante. Vous la compléterez d’une inscription au registre du commerce si cela devient une activité principale et suffisamment rémunératrice.
Sachez-le : le respect des normes handicapées n’est pas obligatoire car les maisons d’hôtes n’appartiennent pas à la catégorie des "établissements recevant du public". Il n'y a aucune obligation en matière d'équipements si ce n'est de respecter les caractéristiques d'un logement décent.
Mais est-ce rentable ?
Pas vraiment pour une activité principale : en 2018, ce sont près de 23 000 loueurs qui exerçaient pour 60 000 chambres d’hôtes sur l’ensemble du territoire français. Le prix moyen d’une nuitée constaté était de 86€ pour deux personnes, petit-déjeuner inclus avec un taux d’occupation de 30 % en moyenne (soit 110 jours/an) et un chiffre d’affaires annuel d’environ 30 000€.
Pour le fisc, une fois toutes les charges déduites (frais d’entretien, de petit-déjeuner, menus travaux, charges, emprunt...), cela correspond à un revenu net avant impôt de 8700€/an selon les chiffres de Accueillir magazine.
Des chiffres qui évoluent bien entendu en fonction de la localisation et de l’offre proposée.
Côté fiscalité : les revenus provenant de cette activité sont à déclarer au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) avec une imposition soit aux frais réels, soit avec un abattement sur le chiffre d’affaires de 71%. Les revenus sont également soumis aux cotisations sociales s’ils dépassent les 5268,12€ en 2019.
En vivre n’est pas simple car il y a beaucoup de concurrence. Pour aider à améliorer la rentabilité, vous pouvez : . Proposer une offre de restauration comme une table d'hôtesen soirée. Les clients apprécient, une fois rentrés, de pouvoir rester dîner. Cela assure des revenus très intéressants. . choisir un lieu en plein centre historique ou à proximité d’activités touristiques importantes pour un taux d’occupation maximum toute l’année. . accueillir des séminaires professionnels, souvent plus rémunérateurs. . créer des chambres à thèmes (équestre, écologique, vignoble, neige…). L'originalité (des chambres dans un ancien moulin…) ou le passage en haut de gamme (des chambres luxueuses avec spa…) peuvent également faire toute la différence, et vous permettre d'avoir une activité à l’année. . multiplier les services annexes comme la location de vélos, de matériels de sports... . renforcer la communication pour améliorer le remplissage : présence dans les magazines, sur les réseaux sociaux, Airbnb, coffrets cadeaux, référencement auprès des offices de tourisme... Et aussi : pour gagner en "sérieux" et en réputation, vous pouvez aussi vous faire labelliser par des organismes comme Gîtes de France, Clévacances ou Fleurs de soleil*. Si vous choisissez ce projet pour vivre à la campagne sans aucune contrainte avec un salaire conséquent, c’est raté ! En revanche, si ce projet vous sert à arrondir vos fins de mois en accueillant des personnes tout au long de l’année mais seulement quand vous le souhaitez (si vous ouvrez à l’année, vous avez l’obligation d’accueillir en personne vos clients. Vous ne pouvez pas partir en vacances et laisser une tierce personne gérer vos chambres), cela peut devenir un bon plan. Tout dépend de votre objectif. Car en effet il vous faudra accueillir, gérer, tenir votre comptabilité et vos réservations, vous renouveler, communiquer, entretenir les lieux, vous occuper du petit-déjeuner et du ménage quotidiennement, faire face à des urgences techniques, échanger avec les clients… Autant de tâches qui demandent beaucoup d'organisation et de polyvalence.Que faire pour rentabiliser ?
Bien définir votre projet pour qu’il devienne un bon plan