De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Attention aux fausses annonces de location. C'est une alerte lancée par l'UFC-Que choisir ce mardi 27 avril dans le "Grand rendez-vous de l'immobilier" diffusé sur Capital et Radio immo. Alors que les Français changent souvent de logements au moment du printemps, la juriste de l'association de consommateurs Gwenaëlle Le Jeune met en garde sur la multiplication de ces fausses annonces immobilières sur internet. Elles apparaissent notamment sur les sites d'annonces de particuliers à particuliers. Elle propose des conseils de bon sens pour les repérer et les éviter. Selon la juriste, "si c'est trop beau pour être vrai", il est possible que l'annonce soit frauduleuse et en réalité une arnaque. Elle conseille notamment "d'aller vérifier si le bien existe vraiment à cet endroit-là" car de fausses façades ou des images d'appartements trouvées sur des banques d'images peuvent parfois être utilisées.
Il faut donc être méfiant face aux annonces trop alléchantes en termes de prix et de localisation. Les escrocs peuvent également parfois user de justifications improbables pour expliquer que les transactions doivent se faire à distance, que les visites ne soient pas possibles ou que les contacts se fassent exclusivement par mails. Méfiez-vous donc et refusez les demandes de mandats cash pour réserver le bien. Les arnaqueurs demandent en effet souvent de verser une somme afin que vous ne ratiez pas la location. Malheureusement les victimes peuvent se rendre compte plus tard que le bien n'a jamais été reservé ou même qu'il n'a jamais existé. Quand la victime s'en rend compte, il est impossible pour elle de recouvrer son argent. Concernant le montant du préjudice, selon Gwenaëlle Le Jeune, cela peut être "des montants assez faibles, mais aussi représenter un loyer complet".
"On ne donne pas un RIB"
La juriste de l'UFC-Que choisir assure qu'au-delà de l'argent, ces fausses annonces sont aussi un moyen de dérober vos données personnelles. Les escrocs peuvent tenter de subtiliser "votre numéro de compte bancaire ou un justificatif d'identité ou de revenus, c'est-à-dire le genre de documents que vous pensez pouvoir donner dans le cadre d'un bail". La membre de l'association de consommateurs alerte les potentiels locataires sur les documents que peuvent exiger ou non les propriétaires. La liste des pièces qui peuvent sollicitées du candidat locataire et de ses garants préalablement à l'établissement du contrat est fixée par un décret de 2015. Les seules pièces qu'on peut vous demander avant la signature d'un bail sont "un justificatif d'identité en cours de validité, un justificatif de domicile et un ou plusieurs documents ayant trait à votre situation professionnelle ou vos ressources". "On ne donne pas un RIB, et surtout pas avant la conclusion d'un contrat", assure la juriste. De la même façon, "le chèque de réservation d'un bien est également interdit".
Si vous êtes victimes d’une fausse annonce de location de logement, vous pouvez le signaler sur le portail de signalement internet-signalement.gouv.fr ou encore en appelant un numéro vert : Info Escroqueries 0 805 805 817. Il est également possible de déposer plainte en dernier recours.