De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C'est un élan de solidarité qui a poussé Jocelyn Caltot à proposer ce pain très particulier. Il pèse 4 livres et peut facilement se garder et se grignoter tout le long de la semaine. Sa conservation impressionnante lui a valu le nom de "pain du confiné". "Ce sont les clients qui l'ont baptisé de cette manière", explique l'artisan-boulanger dans nos colonnes. "En vérité, nous produisons ce pain depuis longtemps, mais nous avons décidé d'en réaliser davantage au quotidien".
Une initiative née d'un désir de solidarité et de protection en ces temps de confinement. En effet, la période de restriction de déplacement entraîne les citoyens à rester chez eux, avec comme rares sorties autorisées la nécessité de partir en quête de denrées alimentés ou de se promener une heure durant, par exemple. Le temps passé chez soi s'avère en effet moins dangereux.
Les habitudes changent
En optant pour cette façon de faire le pain, la boulangerie Maison Caltot incite indirectement la population à moins sortir, et donc à limiter les risques de propagation du coronavirus Covid-19.
Depuis le 24 mars 2020, les quantités de pain spécial confiné ont été revues à la hausse. Jocelyn Caltot explique que la boulangerie est "passée de trois pains de 4 livres à 22 cuits en une seule journée".
"On a baissé le prix du pain aux alentours de 5 ou 6 euros à 3,50 euros", informe d'ailleurs l'artisan-boulanger. "Les clients repartent satisfaits en sachant qu'ils en ont pour 5 ou 6 jours". Sa femme et lui ont aussi légèrement modifié la recette : désormais, ils font du pain blanc sur levain, pour que ce dernier sèche moins vite que le pain traditionnel.
Un sacrifice nécessaire
Pour faire face au confinement et ne pas se retrouver la clé sous la porte, la Maison Caltot a dû drastiquement modifier sa façon de faire. "J'ai été contraint de mettre mon personnel au chômage partiel", confie Jocelyn Caltot. "Pour nous faciliter un peu le travail, beaucoup de pâtisseries et viennoiseries ne sont plus disponibles, nous devons être réaliste et ne nous concentrer que sur le principal".
Avec seulement deux paires de bras, l'artisan-boulanger ne se concentre quasiment plus que sur la production du pain spécial confinement. Pour arriver à en faire 22 par jour, il doit se lever encore plus tôt qu'à l'accoutumée.
Un esprit créatif bénéfique
Malgré ces difficultés, les efforts faits par la boulangerie payent.La visibilité qu'engendre ce concept original attire plus de clients qu'avant, expliquent Jocelyn et son épouse Lucille.
"Avec tout ce monde qui ne cesse d'arriver, nous arrivons à combler le manque à gagner", s'enthousiasme l'artisan-boulanger. "Le confinement rend la vie de chaque individu plus difficile, et nous nous estimons chanceux d'être dans cette situation".
Le couple de boulangers a réussi à exploiter une recette qu'ils possédaient déjà, les encourageant davantage, à faire preuve de créativité, à l'avenir.