De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Mardi matin très tôt, la ville de Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie, a été la cible d’une attaque chimique, rapporte Le Monde. Des bombardements aériens ont dispersé un gaz extrêmement toxique sur la population. D’après les premiers éléments de l’enquête, cité par Francetvinfo, il s’agirait de sarin, un agent neurotoxique considéré comme arme chimique par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Cette dernière est en charge de la Convention (CIAC), interdisant l'usage des armes chimiques, qui date de 1993 et à laquelle 192 Etats se sont associés au sein du Bureau des affaires du désarmement des Nations unies.
Les armes chimiques sont considérées comme des armes de destruction massive d'après les termes de la Convention. Selon la définition de l'OIAC, il s’agit d’un "produit chimique toxique contenu dans un vecteur comme une bombe ou un obus d’artillerie" dans le but de tuer ou de blesser. Il existe plusieurs types d’agent chimique, la composante toxique d’une arme, classés selon leur mode d’action : les agents suffocants, comme le chlore, les agents vésicants, comme le gaz moutarde, ou encore les agents neurotoxiques, comme le gaz sarin ou le VX. Chacun ont des effets différents sur le corps humain, plus ou moins dangereux.
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"Des doses morelles peuvent entraîner le décès en 5 minutes"
Le chlore peut causer des troubles respirations et des asphyxies chez les victimes, tandis que le gaz moutarde provoque d’importantes brûlures sur la peau et les muqueuses, ainsi que dans la trachée, entraînant des difficultés respiratoires. Le gaz sarin agit sur le système nerveux : convulsions, paralysie musculaire et perte du contrôle du corps pouvant provoquer un arrêt cardiaque. Selon l'OIAC, "des doses morelles peuvent entraîner le décès en 5 minutes".
Ces symptômes correspondent à ceux des victimes de l’attaque en Syrie exposés au gaz toxique, ce qui amène la communauté internationale à suspecter l'usage de ce gaz à Khan Cheikhoun. "Coma, pupilles extrêmement rétrécies (...), blocage de l'appareil respiratoire, sécrétions buccales (...), convulsions musculaires permanentes, douleurs abdominales, diarrhées, incontinence... ce sont tous les symptômes provoqués par le gaz sarin", a déclaré un médecin français à Libération, rapportant les observations des secouristes locaux. Des mesures de protection, avec équipemens spécialisés et masques à gaz, ainsi que des procédures de décontamination des personnes en contact direct et indirect avec le gaz toxique sont requises dans les cas d'attaque chimique. Mais ils ont difficilement été mis en place en Syrie en raison du manque de moyens des équipes médicales.
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