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Dans le cadre des réflexions du groupe de travail sur la remise à plat de la fiscalité des ménages, le Trésor public a réalisé une étude dont les résultats viennent d'être publiés. Ainsi, selon l'administration, "la redistribution opérée par le système socio-fiscal est importante : elle réduit de 40% les écarts de niveau de vie entre les 10% des ménages les plus modestes et les 10% les plus aisés".
Selon l'enquête, ce sont les prestations sociales qui en premier lieu permettent de réduire de 60% les écarts. Si les prélèvements ne représentent que 9% du revenu disponible des ménages, ils participent pourtant à 40% à la réduction des inégalités.
55% d'augmentation du niveau de vie pour les plus pauvresLe Trésor public explique que l'effet bénéfique de la redistribution profite surtout aux revenus les moins élevés. Ainsi, les ménages les plus pauvres profitent d'une amélioration de leur niveau de vie de 55%, passant à 10 700 euros par an au lieu de 6 900 euros. En revanche, les ménages les plus riches perdent du niveau de vie à hauteur de 10%, le faisant passer de 42 100 euros à 37 700 euros par mois. Le Trésor public se réjouit donc de ce système grâce auquel on réduit "fortement la proportion de ménages aux très faibles niveaux de vie", et on divise par deux le nombre de ménages dont le niveau de vie annuel se situe sous les 10 000 euros.
En conclusion, le Trésor public explique donc que ce système socio-fiscal bénéficie à la moitié des foyers, et pénalise l'autre moitié. Mais il note également un inconvénient de taille : celui de ne pas inciter les personnes touchant un bas salaire à travailler. Pour un salaire proche du SMIC, il n'y a pas réllement d'intérêt à gagner plus. En effet, pour 100 euros de plus, entre 23 et 47 euros seulement seront disponibles. Pourquoi ? Parce qu'en gagnant plus, le salarié perd aussi une partie de ses prestations.
Enfin, le Trésor public relève la grande concentration de l'impôt français puisque dans notre pays, 49% de l'impôt sur le revenu et de la CSG sont payés par les 10% des revenus imposables les plus élevés, soit 3,6 millions de ménages.
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