Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
Une fois acté, la date de départ à la retraite est irréversible. Ainsi, si vous envisagez de liquider vos droits cette année, réfléchissez en amont aux impacts que cette décision peut engendrer : acquisition ou non du taux plein, perte ou gain de trimestres, anticipation de la perte de revenus, négociation de votre prime de départ… Mieux vaut vous y prendre au moins 5 à 6 mois à l’avance, afin de disposer du temps nécessaire pour analyser au mieux votre situation et de vérifier l’ensemble des informations relatives à votre relevé de carrière (dates, nom et adresse des employeurs…). Nombreux sont ceux à ne pas y songer, mais il faudra aussi vous pencher sur votre fiscalité. Votre indemnité de départ, qui peut être conséquente, peut en effet grandement alourdir votre note fiscale lors de votre passage à la retraite.
Impôts : la date de votre départ à la retraite peut fortement jouer
Jusqu’en 2019 et grâce au mécanisme d’étalement, ce revenu exceptionnel imposable pouvait être lissé sur quatre ans. Or, cet avantage a été supprimé par la loi de finances pour 2020. Néanmoins, d’autres méthodes permettent aux néo-retraités de ne pas voir leur prime absorber par l’impôt sur le revenu.
La première concerne la date départ à la retraite. Comme le conseillait en juin dernier Dominique Prévert, associé du cabinet spécialisé Optimaretraite aux lecteurs de Planet, "si vous vous apprêtiez à partir en fin d’année, il peut être judicieux de repousser votre départ l’année suivante, afin de répartir vos revenus sur deux années fiscales différentes".
"Au lieu du 1ᵉʳ janvier, partez plutôt le 1ᵉʳ février. Les revenus à la retraite étant moindre, vous pourrez de cette manière étaler vos revenus exceptionnels liés à la fin de carrière, en étant soumis à une tranche d’imposition moins forte l’année suivante (1 mois de salaire et 11 mois de pension retraite) ", ajoute-t-il.
Vous pouvez également recourir au mécanisme du quotient, que voici.
Impôts et prime de départ à la retraire : utilisez le mécanisme du quotient
Pour limiter l’impact fiscal de votre prime, vous pouvez aussi calculer le supplément d’impôt induit par cette dernière sur le quart de la somme en question. Ce supplément doit ensuite être multiplié par 4 pour être additionné à l’impôt, détaille Capital. Ce procédé du quotient permet alors de diminuer votre imposition en atténuant la progressivité de l’impôt sur le revenu.
Pour en bénéficier, vous devez préciser le montant de l’indemnité en case 0XX de la déclaration de revenus annexe 2042C. Veillez toutefois à bien soustraire cette somme aux revenus préremplis dans votre déclaration, en cases 1AJ et 1BJ de la déclaration de base (Cerfa 2042).
Couplé à la déduction fiscale que vous permet d’obtenir votre épargne retraite, vous pourrez alors nettement baisser votre impôt. Voici comment.
Impôts sur le revenu : n’oubliez pas les déductions
Jouxtez le système du quotient à la déduction fiscale permise par l’épargne retraite. Vous pouvez en effet soustraire les montants versés sur un Perp ou un PER du revenu imposable, dans la limite de 10% des revenus professionnels personnels de l’année précédente (2020 pour un versement en 2021) et un maximum de 32 908 euros (minimum de 4 113 euros si supérieur à 10% des revenus).
À noter que ce plafond d’épargne retraite, en plus de pouvoir être mutualisé pour un couple marié ou pacs, peut être augmenté du solde non utilisé des trois dernières années.