Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Comme si la météo compliquée de cet été 2023 n'était pas suffisante, voilà que le Covid-19 refait son apparition dans le décor, avec son lot d'états grippaux et de tests positifs. De nombreux Français se sont ainsi plaint dernièrement de maux de tête, de gorge, fièvre et autres courbatures. Des symptômes qui ne sont pas sans raviver le douloureux souvenir des pics de contagion du Covid-19, dont la propagation connaissait jusqu'en juin une accalmie continue, et que l'OMS avait levé l'état d'urgence sanitaire en mai dernier.
Début août toutefois, Santé public France alertait dans un bulletin d'information : "dans toutes les classes d’âges et notamment chez les adultes, on observe une hausse des passages [aux urgences], dans de faibles effectifs, pour suspicion d'infection à la COVID-19 (+26% soit +149 passages)." Les signaux d'alarme sont encore modérés, mais ils méritent l'attention, comme tout indice pouvant aider à prévenir la survenue d'une nouvelle vague de contaminations dans le pays.
Premier mis en cause dans cette hausse, légère à ce jour, des cas : un nouveau variant qui répond au doux nom de "EG.5" ou "Eris". La souche serait désormais majoritaire en France et présente dans 35% des analyses récoltées. C'est en tout cas ce qu'indique GISAID, “une base de données de référence pour le suivi du Covid-19" qui traque l'apparition de nouveaux variants, selon l’Institut Pasteur. Ce pourcentage doit être pris " avec précaution", souligne Mircea Sofonea, maître de conférences à l’université de Montpellier interrogé par Le Figaro, car "il concerne un nombre limité de tests positifs, sachant que ces derniers ne sont pas non plus représentatifs des infections". Le chercheur insiste cependant sur le fait que les données françaises s’alignent "avec les estimations que l'on a pour d'autres pays".
Covid-19 : un variant "plus transmissible"
Interrogé par TF1, le directeur de l'Institut de santé globale de Genève, Antoine Flahault, fait le point sur la contagiosité du nouveau variant : Eris "semble plus transmissible que les variants XBB" par exemple, et "il n'est pas associé à une symptomatologie ni une virulence particulière". "Les personnes à risque de formes graves restent toujours les personnes immunodéprimées et les personnes très âgées. À ce jour, aucun échappement vaccinal concernant les formes graves n'est rapporté non plus" rassure le professeur. Les symptômes serait similaires à ceux du varion Omicron : le mal de gorge, le nez qui coule, la toux sèche, le mal de tête, la toux grasse, le nez bouché, la voix rauque, les éternuements, les douleurs musculaires et aussi l’altération de l’odeur.
Covid-19 : des inquiétudes pour la rentrée
La situation épidémique hors de la France évolue également sous l'effet du nouveau variant. Selon Forbes, 15% des infections au Royaume-Uni sont provoquées par cette nouvelle souche et le pays constate une hausse de 20% de ce chiffre par semaine. Tableau similaire aux Etats-Unis, où le variant "Eris" était à l’origine de 17% des contaminations le 5 août, contre 12% deux semaines plus tôt. En France, les regards sont dorénavant tournés vers la rentrée : "La question qu'il faudra se poser, c'est ce que nous ferons quand le taux d'immunité baissera et que les conditions (météorologiques) seront un peu plus humides et plus favorables au virus, probablement à la rentrée ou en hiver", expliquait déjà le professeur Philippe Amouyel, le lundi 7 août au Figaro .