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Arnaque au soleil : il disparaît avec un million d'euros en poche
Se payer une résidence en bord de mer dans un pays lointain... Malgré la vision paradisiaque que ce beau projet peut offrir, ces Français en garderont un mauvais souvenir.
"Je suis venu ici pour vivre mieux qu’en France, prendre du bon temps… Mais je ne dors plus et je me retrouve obligé d’aller au tribunal !", déclarait Philippe, une des victimes de cette arnaque au soleil, au Parisien. En février 2016, ce retraité décide de se payer une résidence en Thailande. Pour cela, il passe par un promoteur immobilier, un certain Patrick S., français résidant en Asie depuis 15 ans.
Cet homme d'affaires de 52 ans a fait fortune dans l'immobilier en Thailande. Là-bas, il propose ses services aux étrangers souhaitant investir dans la pierre et s'offrir une résidence secondaire au soleil. Mais la réalité est tout autre, puisque ses clients l'accusent d'avoir encaissé leurs acomptes pour des villas qui ne sont jamais sorties de terre.
Total du préjudice en 2016 : un million d'euros, soit un lotissement comptant 26 villas chacune valant entre 250 000 et 500 000 euros, mais que les propriétaires n'ont jamais pu habiter.
Philippe a marchandé son acompte "15 % au lieu des 35 % que Patrice S. demandait. Ce qui faisait quand même plus de 37 000 euros !" Le jour même, Patrick S. s'achète une moto raconte le retraité qui a signé pour une maison de 115 mètres carrés avec piscine et jardin pour 250 000 euros. Après des mois sans nouvelles de l'avancé des travaux, Philippe décide de s'envoler pour Phuket. "Il n’y avait rien de fait. Mon sang n’a fait qu’un tour, j’ai déposé plainte", assure-t-il.
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"On voulait se la couler douce ici… c’est raté", raconte Gérard, dont la maison a été laissé à l'état de chantier. Mais l'arnaque ne s'arrête pas là. En effet, devenir propriétaire est très complexe en Thailande. Pour y devenir propriétaire, il est impératif, pour un étranger, de louer le terrain sur lequel a été construit le domicile pour une durée d'au moins 30 ans.
Un détail que Gérard, comme les autres victimes, ignorait. "On a investi nos économies, on voulait profiter de la vie mais on s’est fait embobiner. Un homme qui manipule à ce point, c’est un escroc, c’est tout", conclut-il.
Connu dans tout Phuket pour ses "pratiques opaques" et sa "folie des grandeurs", Patrick S. a fait l'objet de sept procédures par le Tribunal de Phuket en 2016.
A cette époque, l'homme d'affaires dénoncait un complot et ne prête guère attention aux plaintes. "Oui, le chantier est en retard… Tous les chantiers sont en retard. Ces gens qui ont lancé des procédures se sont monté la tête", expliquait-il dans les colonnes du Parisien. "Il y a une cabale contre moi, je suscite des jalousies parce que mon projet est beau, avec des matériaux de qualité pour un prix normal", soulignait-il.
Récemment, Patrick S. a été mis en examen et écroué en Dordogne.