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Ils ont d'abord été présentés comme les grands épargnés du volet financier de la crise sanitaire. Ce n'est pas une approche idiote : après tout, les retraités de France n'ont pas souffert, sur le plan pécuniaire, de la mise sous cloche du pays et de tout ce qu'elle a pu signifier en terme de chômage partiel. Parce que leurs revenus ne dépendent plus d'un emploi, ils n'avaient pas à craindre une diminution de leur activité susceptible de comprimer leur niveau de vie. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas d'autres conséquences très concrètes sur les émoluments.
"La crise actuelle aura des répercussions sur les retraites", alerte d'ailleurs Capital, pour qui le contrecoup se fera (un peu) attendre mais finira, mécaniquement par arriver.
C'est que le chômage partiel qui a coûté cher aux salariés concernés pourrait aussi, à terme, s'avérer très onéreux pour leurs anciens : il a entraîné plusieurs milliards d'euros de pertes pour le régime vieillesse, sur la seule année 2020. En tout et pour tout, sur un an, le déficit du système est passé d'un peu plus d'un milliard d'euros à… 25 milliards, note le mensuel spécialisé. De quoi inquiéter tous les retraités de France et de Navarre.
Retraités : quand allez-vous devoir payer ?
A en croire Capital, les Françaises et les Français ayant mis un terme à leur activité professionnelle peuvent encore dormir sur leurs deux oreilles cette année. Leur pension seront payées, quitte à passer par un emprunt ou à puiser dans les réserves. C'est à compter de l'année prochaine ou de celle venant ensuite que les choses deviendront complexes.
Que va changer la crise sanitaire, concrètement ?
Dès lors, à quelles surprises devront s'attendre les contribuables qui ont d'ores et déjà mis un terme à leur activité professionnelle ? Pour Capital, cela ne fait aucun doute : leur niveau de vie sera mécaniquement amené à chuter, ou au moins à stagner.
Si les pensions seront probablement revalorisés sur la base des prix à partir de 2021, ainsi que cela avait été promis, cela ne signifie pas qu'elles ne stagneront pas dès 2022. Et le mensuel de prendre exemple sur les dispositifs mis en place par la Suède, qui a inventé un mécanisme de revalorisation "lié à la conjoncture". En pratique, il faudra donc s'attendre à un gel.
Cette taxe que les retraités paieront plus longtemps à cause de la CoVid
Les impacts de la crise sanitaire ne s'arrêtent pas à un potentiel gel des pensions de retraite. Au contraire, souligne Capital : elle engendre aussi des changements d'ordre fiscal, qui pourraient - sur le long terme, au moins - peser cher sur le budget des Françaises et des Français qui ont laissé derrière eux la vie professionnelle.
En effet, en théorie, la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS), qui concerne notamment les retraites, devait prendre fin en 2024. Finalement, il faudra la payer au moins jusqu'en 2033...