Bonne nouvelle ! L'un des placements les plus populaires de France pourrait voir son rendement gonfler. C'est ce pourquoi militent certains députés. Explications.

Il figure toujours sur le podium. Le Livret A bataille sans cesse avec l’Assurance-vie pour gagner le coeur des Françaises et des Français. Et si l’un de ces deux produits d’épargne est aujourd’hui en danger, rapporte Europe 1, l’autre pourrait à l’inverse voir son rendement progresser. De nombreux députés travaillent en effet à rendre le Livret A plus intéressant que jamais, indique Capital. Comment ? "En mobilisant l’épargne réglementée sur le financement de grands équipements publics", écrit le magazine spécialisé en économie. De quoi faire bondir les 0,75% actuels du produit.

Concrètement, il s’agirait de diversifier l’utilisation des fonds du petit livret rouge ce qui, mécaniquement, permettait d’offrir une rémunération plus importante à quiconque décide d’y souscrire. Ne perdons pas de vue que, rappelle MoneyVox, les encours du Livret A sont essentiellement utilisés pour financer le logement social. Une situation peu rentable pour la Caisse des dépôts et des consignations (CDC). Pour François Jolivet, député La République en Marche de l’Indre, il devient urgent de "penser à un autre modèle pour procurer des marges supplémentaires à la CDC", ainsi qu’il l’explique dans les colonnes du mensuel.

C’est à cet effet qu’il a remis un rapport à l’Assemblée, au nom de la Commission des finances à laquelle il appartient. "L’objectif sera d’élargir les investissements pouvant être financés par la Caisse des dépôts pour garantir une rémunération des épargnants au moins légèrement supérieure à l’inflation", est-il écrit dans le texte. "Actuellement la CDC dispose d’un stock de 290 milliards d’euros d’épargne réglementée (Livret A, Livret de développement durable, Livret d’épargne populaire par exemple) et 140 milliards d’euros supplémentaires dorment sur les banques de détail. Ce qui fait plus de 400 milliards d’euros de fonds réglementés", rappelle d’ailleurs le député.

Livret A : dans quelles infrastructures investir pour booster son rendement ?

Pour mener un tel projet à terme, François Jolivet milite pour que la CDC, sous contrôle des parlementaires, puisse investir et entretenir différentes infrastructures publiques, à travers une société foncière préalablement créée. Au premier rang des domaines concernés : les routes et les chemins de fer, mais aussi le réseau d’eau et d’assainissement.

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"L'État Français s’est dessaisi d’un patrimoine public, qui procure depuis une rémunération à deux chiffres à ses acquéreurs. On peut aussi évoquer les gabegies des Partenariats-Publics-Privé (PPP) avec par exemple le Pentagone à la française à Paris, ou la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux. Pourquoi ne permettrions-nous pas à la CDC de mobiliser l’épargne réglementée en direction de ce type de grands équipements publics, qui constituent des investissements de long terme sûrs ?", fait-il valoir dans les colonnes de Capital.

Pour autant, il convient de rappeler que ce projet ne fait pas encore l’objet d’une proposition de loi.