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L'or a le vent en poupe !
Durant des décennies l’or a été considéré comme un actif stable, peu sensible aux aléas de marché. Ce n’est plus le cas. Les cours sont volatils. Après un début d’année en fanfare, puis une période de purge, le métal jaune a de nouveau le vent en poupe.
Début juin, le prix de l’once (31,10g) l’unité de mesure la plus courante, progressait de 4% depuis le 1 er janvier pour dépasser 1330 dollars (+ ou – 1185 euros). Cette hausse s’est répercutée sur le prix au gramme et donc sur celui des bijoux et des pièces d’or thésaurisées par les particuliers. C’est donc le moment de vendre.
La hausse de l’or est principalement liée aux incertitudes mondiales et au niveau des taux d’intérêt. Lorsque la conjoncture économique se dégrade, les investisseurs se replient sur les valeurs refuges. Pour soutenir l’économie, les banques centrales (FED, BCE…) qui n’ont jamais acheté autant d’or que durant ces derniers mois, sont alors contraintes de baisser leurs taux d’intérêt. C’est actuellement le cas. Cette perspective est de bon augure pour les vendeurs d’or puisqu’elle diminue la rentabilité des placements concurrents de l’or qui ne distribue pas de coupons. Selon les conjoncturistes, l’once atteindra 1400 dollars d’ici à la fin de l’année. Il reste donc encore un petit potentiel de hausse à grappiller, mais les vendeurs devront être réactifs pour céder leur or avant que le marché se retourne.
Quand vendre son or ?
Les Français qui conservent de l’or sous forme de pièces ou de lingots - 3000 tonnes sont détenues sous cette forme par les particuliers – ont intérêt à vendre lorsque la "prime" du métal précieux est élevée. Cette prime est constituée par la différence entre le poids de la pièce et sa valeur marchande.
Par exemple, début juin, la valeur du Napoléon, cette pièce emblématique qui tient la vedette dans le bas de laine des Français, était de 224 euros et sa prime de 2,5%. Cela signifie que la pièce se payait 2,5% plus cher que son grammage. La prime de certaines pièces dépasse fréquemment 15%. Parmi elles on peut citer celles du demi-Napoléon ou de certaines pièces américaines (20 $ US or, etc.). Dans tous les cas, il est préférable de vendre de l’or lorsque cette prime flambe.
Pensez aux bijoux !
Les bijoux profitent aussi de la hausse des cours de l’or de bourse. S’ils n’ont pas de valeur sentimentale ou artistique, c’est le bon moment pour vendre la grosse chevalière de grand-papa, les boucles d’oreilles cassées de mamie, tout ce qui est stocké dans un coffre à bijoux et que l’on ne remettra plus. Dans la plupart des cas, ces bijoux seront refondus. Avant de les vendre, il est préférable les peser, par exemple sur une balance à courrier, de se renseigner sur le prix du gramme ( + ou – 37,57 euros en juin 2019) pour estimer le gain potentiel.
Où vendre son or ?
Sur le terrain, les prix de rachat sont fixés librement par les professionnels. Il est conseillé de faire jouer la concurrence entre les officines. Qu’il s’agisse de bijoux ou de pièces d’or, mieux vaut vendre son or à Paris plutôt qu’en province, car les comptoirs y étant plus nombreux, les prix se tiennent mieux.
Attention : la vente de l’or est taxée à 11,5% ou à travers un impôt dégressif si le vendeur peut justifier du prix et la date d’acquisition. C’est rarement le cas puisque beaucoup de pièces et de bijoux se transmettent d’une génération à l’autre lorsque qu’un décès survient