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Elle est surnommée "l’ange de la mort" par la presse italienne. Daniela Poggiali, une infirmière âgée de 42 ans, a été arrêtée vendredi dernier à Lugo. Son interpellation est intervenue suite au décès d’une de ses patientes en visite de routine, Rosa Calderoni, morte une heure après son entrée à l’hôpital de Lugo à l’Ouest de Ravenne, rapporte Le Parisien.
L’infirmière aurait administré à sa patiente une dose de chlorure de potassium, létal en grande quantité mais surtout indétectable au bout de quelques jours. La mort de près de 37 autres patients, décédés dans des circonstances similaires, pourraient lui être imputée.
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Le journal italien Corriere della Sera, à l’origine de l’information, a rapporté le témoignage d’une collègue de Poggiali, sur le décès de la dernière victime : "Aux alentours de 15 heure, une heure après qu’elle ait pris son service, elle est morte. J’étais abasourdie et je me suis dit ‘c’est reparti’". Depuis avril 2014, les services de santé de la région avaient fait état d’une augmentation singulière du nombre de morts dans l’hôpital de Lugo, survenant essentiellement la nuit.
Elle donnait des sédatifs à ses patients pour ne pas être dérangée
Un véritable casse-tête pour les enquêteurs qui, s’ils ont rapidement flairé la piste de l’assassinat, ne pouvaient rien prouver des 37 autres décès, dont dix considérés comme "très suspects". Il semblerait que se soit une des infirmières qui aurait fait en premier le rapprochement entre le sort des victimes et l’attitude de Daniela Poggiali. Cette dernière trouvait toujours un moyen pour faire ses permanences la nuit, donnant de fortes doses de sédatifs à ses patients pour qu’ils ne puissent pas la déranger dans son travail macabre, rappelle à ce titre Le Figaro.
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L’infirmière est dépeinte par le juge d’instruction en charge du dossier comme ayant "un amour viscéral pour tous les animaux, une grande affection pour les petits enfants et des attentions pour ses voisins", mais aussi faisant preuve d’un "désir d’auto-satisfaction et d’oppression envers les plus faibles", relate Le Figaro, selon les propos rapportés par le journal italien Il resto del carlino. Et le juge d’assurer : "On sent qu’elle serait capable de tuer à tout moment, afin d’assouvir son désir d’affirmation". Le mobile avancé pour le moment est que Daniela Poggiali trouvait certains de ses patients, ou leurs familles, trop "ennuyeux".
Celle qui clame son innocence cumule néanmoins les preuves accablantes. La police a retrouvé dans le portable de la suspecte un selfie, le pouce en l’air, à côté d’un patient qui venait tout juste de décéder. Un autre de ses collègues a par ailleurs expliqué à la presse que Daniela Poggiali avait administré des laxatifs puissants afin d'entraver le travail de l'équipe médicale.
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