Dans l’Indre, une nouvelle arnaque inquiète les autorités. Deux hommes, se faisant passer pour des agents du gestionnaire du réseau d’eau, utilisent un stratagème aussi étrange qu’efficace pour dérober...
Le dossier pourrait-il être définitivement refermé ? Françoise Hohmann a disparu sans laisser de traces le 8 septembre 1987, alors qu’elle était âgée de 23 ans. Jean-Marc Reiser était la dernière personne à avoir vu vivante cette jeune commerciale, qui, ce jour-là, achevait sa tournée chez lui. Sa voiture avait été retrouvée en plein centre-ville de Strasbourg, vide de tout effet personnel.
Âgé de 27 ans à l’époque, Jean-Marc Reiser a finalement été acquitté en 2001 par la cour d’assises du Bas-Rhin pour le meurtre de Françoise Hohmann. L’affaire aurait pu s’arrêter là, mais le parquet de Strasbourg a annoncé lundi 3 février avoir demandé la réouverture des investigations. Dans un communiqué cité par Europe 1, la procureure de la République de Strasbourg explique : "Deux juges d’instruction sont (…) saisis contre X du chef de séquestration arbitraire criminelle (…) et d’une seconde information judiciaire pour recel de cadavre".
Des similitudes entre les deux procédures ?
Pourquoi un tel rebondissement, 32 ans après la disparition de la jeune femme ? Jean-Marc Reiser est le principal suspect du meurtre de Sophie Le Tan, jeune étudiante dont le corps a été retrouvé à l’automne dernier. En décembre, l’avocat de la famille de Françoise Hohmann avait demandé la réouverture de l’information judiciaire pour séquestration. Il expliquait alors que "la procédure Sophie Le Tan présente de très étranges similitudes avec la procédure Hohmann".
Comme le rappelle la procureure de Strasbourg, l’acquittement dont a bénéficié Jean-Marc Reiser pour le meurtre de Françoise Hohmann est définitif. "Mais rien n’empêche de le condamner pour d’autres infractions non prescrites", explique au Parisien l’avocat de la famille de la disparue, ajoutant : "Nous allons le coincer par cette ficelle judiciaire. Nous le soupçonnons très clairement d’avoir fait disparaître Françoise".
Comme le rappelle Le Parisien, les enquêteurs ont mis dix ans à étudier la piste Jean-Marc Reiser dans la disparition de Françoise Hohmann. C’est lors d’un contrôle de routine en 1997 que les douaniers ont découvert dans son coffre des fioles de GHB (la drogue utilisée par les violeurs) et des cordes. Ils y ont également trouvé des photos de femmes endormies dans des positions sexuelles. Des éléments troublants, mais pas assez forts pour le relier à la disparition de Françoise Homann, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Auprès du Parisien, la nièce de la disparue explique : "Je suis partagée entre le soulagement de voir l’enquête sur la disparition de ma tante relancée et la colère de constater qu’il a fallu que Sophie paye de sa vie pour que la justice s’intéresse à nouveau à Reiser. Je ne m’attends à aucun aveu de sa part. Je souhaite simplement que justice soit rendue pour Françoise".