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"Est-ce que c'est mon procès ?". Cette phrase, Marie-France Le Scouarnec l’a répétée à maintes reprises lors de ses cinq heures d’audition devant la cour criminelle du Morbihan ce mercredi 27 février. Son témoignage, qui a débuté à 18 heures, était très attendu, la septuagénaire martelant depuis le début qu'elle n'avait rien su, rien vu, rien entendu des agissements de son mari.
Depuis lundi, Joël Le Scouarnec, qui se revendique pédophile et pervers dans ses carnets intimes, comparaît devant la cour criminelle du Morbihan pour “viols aggravés” et “agressions sexuelles aggravées” sur 299 jeunes patients, la plupart mineurs au moment des faits.
Marie-France a épousé Joël Le Scouarnec en 1974. Ensemble, ils ont partagé près de quarante ans de vie commune et ont eu trois enfants. “Je n’étais pas au courant de ses penchants, de ses poupées. Je n’ai eu connaissance de ses cahiers qu’après son interpellation”, assurait Marie-France Le Scouarnec début février dans une interview au quotidien Ouest-France. Pourtant, plusieurs éléments du dossier dont des déclarations de ses proches tendent à montrer qu’elle couvrait les agissements de son mari, dont une lettre signée de sa main et rendue publique dans laquelle elle aurait écrit : “je vous demande de bien vouloir préserver mon fils, le seul à ne pas connaître le passé de son père”.
Selon les informations de France Info, Marie-France Le Scouarnec est d’abord revenu sur sa relation avec l’ex-chirurgien qu'elle avait "beaucoup beaucoup" aimé et qu’elle qualifie de "quelqu'un d'extraordinaire", avec qui leurs trois fils n'ont "manqué de rien".
Si l’ancienne aide-soignante de 71 ans répond souvent à côté de la plaque ou sur la défensive, elle finit par créer la stupeur lorsque la présidente Aude Burési la questionne sur le cas d’une des victimes de son mari, qui n’est autre que sa nièce et qui était âgée de 5 ans au moment de son agression.
Elle “demandait toujours à venir à la maison : ça m'embêtait parce que j'avais assez de mes trois”, explique Marie-France avant d’ajouter : “jusqu'à l'âge adulte, elle était tout le temps au cou de mon mari” qu’elle appelait “mon tonton chéri”.
“Vous pensez qu'à 5 ans, votre nièce a manipulé votre mari ?”, lui demande abasourdie la présidente. Ce à quoi Marie-France Le Scouarnec lui a répondu : “Allez savoir... Vous savez, elle est tortueuse cette petite fille. Elle m'a fait des coups pendables. Elle aime capter l'attention”.
La septuagénaire est même allée jusqu’à affirmer que son fils cadet, qui a témoigné ce mardi et a dévoilé avoir été violé par son grand-père paternel, lui aurait déclaré : “Tu sais maman, il y a des enfants qui sont attouchés qui aiment bien ça”.
“Vous pensez que les enfants abusés prennent du plaisir au cours de ces actes imposés par des adultes ?”, a interrogé Aude Burési, “Je ne sais pas” a répondu Marie-France Le Scouarnec avant de s’exclamer “quand on est témoin, il nous faudrait un avocat tiens ! On me rend responsable de tout !”. L'avocat général, lui, a tenu a rappeler qu' “une infraction sur un mineur est constitutive d'infraction pénale”.