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“Je veux séparer l’homme qui est jugé du père qu’il était”. Au deuxième jour du procès de l’ex-chirurgienjugé depuis lundi pour viols et agressions sexuelles sur 299 victimes, deux de ses trois fils ont été entendus par la cour criminelle du Morbihan, à Vannes. L’aîné sera lui entendu ultérieurement puisque l’audience a été suspendue vers 20h30.
Pendant plus trente ans, l’ex-chirurgien a violé ou agressé sexuellement 299 victimes dans le cadre médical, mineures pour la plupart au moment des faits, sans que personne, ou presque, ne s’en rende compte.
Ses deux plus jeunes fils, loin d’imaginer de telles atrocités, ont décrit ce mardi 25 février 2025 une enfance “heureuse” où ils n’ont “manqué de rien”, selon les informations de 20 minutes. Le benjamin de la famille, un électricien âgé de 38 ans, s’est exprimé en premier. À sa naissance, son père avait déjà commencé ses actes pédophiles, mais le fils du chirurgien assure qu’il “n’avait connaissance de rien”.
“J’étais assez jeune, enfant puis adolescent. J’ai découvert, comme beaucoup, les faits quand il a été interpellé en 2017. La première arrestation (pour détention d'images pédopornographiques en 2004), je ne l’ai su qu’en 2017, ça m’avait été caché. Ça aurait pu m’être dit”, explique-t-il à la barre. Il ne l’avait pas revu depuis, n'ayant pas voulu aller voir son père en détention.
“Je n’ai jamais manqué de rien. J’ai fait des études, ils m’ont donné des fonds. Je garde un très bon souvenir de mon père. C’est pour ça aussi que je ne suis pas en contact avec lui depuis 2017. On a vécu beaucoup de moments heureux. Je crois qu’au fond de moi, je veux garder cette image de lui”, poursuit-il avant de trancher “J'essaye de m'éloigner un peu de tout : c'est égoïste, mais je me dis que moins j'en sais, mieux je me porte”.
Un avis partagé par le cadet de la famille qui s’est exprimé juste après lui. “Il y a une personnalité que je ne connais pas de mon père. Je ne peux même pas le haïr. Parce que je ne peux rien lui reprocher en tant que père. Mais je ne peux pas pardonner ce qu’il a fait”, a expliqué l’homme de 42 ans.
Il a également avoué avoir été victime d’abus sexuels de la part de son grand-père paternel. “Des exhibitions, des fellations sur moi et des attouchements de mes 5 ans à 9 ans ou 10 ans. C’est arrivé une dizaine de fois”, confie-t-il avant d’ajouter : “les images, je les aurai toute ma vie”.
Ce secret, il l’a gardé jusqu’à ses 18 ans avant de tout dévoiler à son frère. Mais ce n’est qu’à l’approche de ses 30 ans qu’il réussit à en parler à sa mère, Marie-France Le Scouarnec, au cours d’une dispute. Il n’a jamais porté plainte. “Ça n'aurait servi à rien, vingt ans après”, explique-t-il. Quant à son père, “je pense qu’il ne l’a jamais su avant d’être arrêté en 2017”, a-t-il déclaré.