Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
La Bourse ne se porte pas bien. Elle est malade, affirme Capital, sur la base des informations de Pictet Wealth Management. La banque suisse, fondée à Genève en 1805, et sans appel : le coronavirus détraque le système financier mondial, et donc également celui qui régit l’Hexagone. Cela pourrait ne pas être une très bonne nouvelle pour les épargnants.
"La multiplication des cas de Covid-19 aux quatre coins du monde représente la menace la plus importante à court terme" pour les marchés financiers, juge en effet, le groupe helvète. La société française de gestion d’actifs Amundi s’inquiète, elle, de l’entrée dans "un nouveau régime financier avec des caractéristiques stagflationnistes similaires à celle des années 1970".
En 2022, "l’inflation s’avèrera permanente et incertaine, alimentée par les contraintes d’approvisionnement et l’extension des pénuries à tous les secteurs de l’économie", souligne en effet l’entreprise.
Stagflation, inflation… de quoi parle-t-on au juste ?
Le mot stagflation, rappelle Forbes sur son site, est un terme valise né de la contraction de "stagnation" et "inflation". C’est une situation économique observée dans les années 70, à la suite des chocs pétroliers de 1973 et de 1979. Tous deux ont engendré des hausses de prix durables et un important désordre monétaire. Ce dangereux cocktail a lui-même provoqué la hausse des taux d’intérêts, et donc du coût de la dette tant pour les ménages que pour les entreprises.
La stagflation est aussi responsable des fortes hausses du taux de chômage constatées à cette période, laquelle a mécaniquement un impact sur l’équilibre du régime de retraite complémentaire du privé, ainsi qu’a déjà pu le préciser Planet.
La stagflation peut-elle avoir des conséquences désastreuses sur votre épargne ?
La stagflation correspond donc à un scénario conjuguant inflation et ralentissement de la croissance. Le premier élément de ce cocktail n’est jamais sans impact sur la trésorerie des épargnants.
L’inflation, résume Le Figaro, est "un poison pour l'épargne''. Elle a en effet tendance à limiter les rendements des placements et donc, assez mécaniquement, à grignoter le capital des Françaises et des Français qui ont opté pour l’investissement. Tout livret bancaire dont la rémunération est plus faible que la progression de l’inflation, par exemple, affiche une rentabilité soudainement devenue négative.
En clair, l’inflation - qui est l’une des causes principales de la stagflation - engendre systématiquement un manque à gagner conséquent pour les épargnants. Parfois, celui-ci peut aller jusqu’à dévaloriser le
Comment combattre la stagflation ?
Pour l’heure, la stagflation n’est pas encore installée sur le pays, analyse Le Revenu. Un élément important manque pour en faire une réalité incontestable de notre contexte économique : l’instabilité monétaire. L’effondrement du dollar a en effet été "le moteur le plus puissant conduisant à l’installation du régime de stagflation", selon le stratégiste financier Wilfrid Galand, interrogé par nos confrères. "Les banques centrales veillent et le cours de l’euro-dollar est remarquablement stable", rappelle-t-il aujourd’hui.
Cependant, si la situation venait à déraper, il faudrait agir. Et c’est là que les choses se gâtent : les Banques centrales feraient face à deux objectifs incompatibles. Il s’agirait d’une part de soutenir l’emploi, ce qui implique de s’appuyer sur une politique inflationniste… tout en calmant les tensions inflationnistes.