De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Investir dans des biens "ultra rentables" peut comporter bien plus de risques qu’on ne le pense. Les placements atypiques promettant un gain très élevé et fleurissant sur Internet sont en effet souvent des arnaques. Le 30 mars dernier, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a alerté une nouvelle fois sur ces annonces trompeuses, qui peuvent être dramatiques pour les épargnants. Le régulateur financier a ajouté 8 nouveaux sites à la très longue liste des acteurs proposant de placer votre argent dans divers biens, sans avoir obtenu une quelconque autorisation de ce dernier. C'est à présent au tour de l'ACPR -Autorité de contrôle prudentiel et de résolution- de communiquer de nouveau sur ces dangereuses escroqueries. Via un communiqué publié ce mercredi 14 avril, le gendarme de l'assurance a en effet mis en garde le grand public sur les escroqueries de crédits, livrets d’épargne, services de paiement et autres assurances… "322 nouveaux sites internet ou entités (le détail en annexe du communiqué, ndlr), identifiés par l’Autorité, ont été ajoutés à cette liste au cours du premier trimestre 2021", indique le régulateur. Ce qui fait une moyenne de 4 arnaques par jour ! Il prévient toutefois que la liste, bien que réactualisée, "ne peut être exhaustive dans la mesure où de nouveaux sites non autorisés apparaissent régulièrement, sur Internet".
Arnaques financières : les plateformes à éviter
Pour éviter de vous faire dépouiller, mieux vaut donc éviter les plateformes suivantes : www.gwp-conseil.com, itmehpad.com, lamaisonlivreo.com, petrus-conseil.com, placementsfaciles.fr/container, rubis-patrimoine.biz, st-conseils.com et 74invest.com.
Ces sites sont spécialisés dans l’achat de bouteilles de vin, de parkings, de chambres d’Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou encore de containers maritimes. La plateforme placementsfaciles.fr/container propose par exemple d’investir dans "un placement sûr avec plus de 6,9% de rendement en moyenne par an". Un rapport impossible à obtenir puisque celui-ci se mesure en fonction du risque assumé par l’investisseur.
Certains sites ne prennent même pas la peine de placer l’argent que vous leur confiez. Ils récupèrent directement votre argent et ne vous donnent plus de nouvelles.
Avant tout investissement, mieux vaut donc vérifier le sérieux de votre interlocuteur. Voici comment.
Arnaques financières : la liste noire de l’AMF peut vous permettre de les éviter
Vous avez reçu un mail ou avez été contacté par une plateforme ? Au moindre doute, pensez à vérifier si votre interlocuteur figure ou non sur la liste noire de l’AMF. "Attention, cette liste est mise à jour régulièrement, mais n’a pas vocation à être complète, car de nouveaux acteurs non autorisés apparaissent régulièrement", prévient le régulateur financier. Et d’ajouter : "Par ailleurs, les décisions d’enregistrement délivrées par l’AMF, en application de l’article L. 550-3 du code monétaire et financier sur des placements en biens divers, sont consultables sur le site internet de l’AMF."
Pour les propositions de crédit, de livret d’épargne ou de contrat d’assurance, tournez-vous vers la liste noire des sites ou entités douteux de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme des banques et des assurances, rappelle Capital.Le gouvernement a aussi mis à jour un guide de prévention.
Arnaques financières : consultez le guide gouvernemental
Dropshipping, gel hydro-alcoolique, épargne, usurpations d’identité, faux sites administratifs… Pour éviter les escroqueries, la Task-Force du gouvernement a mis à jour, ce lundi 29 mars, un guide de prévention. "La vulnérabilité des consommateurs et des entreprises face à des manœuvres frauduleuses s’est accrue avec la crise sanitaire engendrée par l’épidémie de la Covid-19. Il est essentiel de maintenir une vigilance permanente en rappelant les attitudes réflexes qu’il convient d’adopter pour déjouer de potentielles arnaques. À cette fin, les services de l’État et les autorités de contrôle s’associent et proposent des fiches préventives d’identification des principales fraudes", précise le document.