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"Nous n’avons pas le choix, il faudra éviter de nouvelles constructions et relocaliser un certain nombre d’habitations et d’équipements", a déclaré mercredi 12 février 2020 la ministre de la Transition écologique et solidaire. En cause, l’érosion maritime, qui menace entre 5 000 et 50 000 habitations d’ici 2100.
"Nous voulons donner des outils aux élus pour identifier les zones qui sont menacées à moyen terme, c’est-à-dire dans moins de trente ans", a par ailleurs précisé Elisabeth Borne dans une interview accordée au Parisien, avant un Conseil de défense écologique organisé à l’Elysée.
Erosion : 20% des côtes françaises concernés
A l’issue du Conseil, la ministre a indiqué lors d’une conférence de presse différentes mesures liées à cette érosion. "Sur une partie de notre territoire, comme en Vendée ou dans la Somme, le trait de côte recule de 50 cm à 1,5 m par an". Au total, le phénomène concerne "20 % de nos côtes".
A titre d’exemple, la côte d’Opale, située dans les Hauts-de-France, est très exposée. Après une tempête survenue en septembre 2019, en baie d’Authie, la côte avait reculé de sept à huit mètres. Déjà, en 2018, à Tardinghen, l’ordre avait été donné de démolir les maisons menacées par l’érosion.
Parmi les propositions, la ministre évoque l’extension dès juillet aux fonctionnaires du "forfait mobilité durable". Objectif : inciter à hauteur de 200 euros par an à l’utilisation du vélo ou au covoiturage.
Autres recommandations :
- privilégier l’usage du train pour les voyages de moins de quatre heures
- passer aux véhicules hybrides ou électriques
- "ne plus avoir aucun objet en plastique jetable" dans les services de l’État
- créer un nouveau permis de construire : il n’autoriserait dans les zones menacées que les structures "non pérennes et démontables"
Élisabeth Borne ajoute également : "Nous devons améliorer l’information de nos concitoyens lorsqu’ils décident de s’installer dans ces zones, nous crérons donc une obligation d’information transparente et objective pour que les acheteurs ou des locataires soient informés du risque d’érosion, comme ils le sont aujourd’hui pour les inondations".