Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
Tous les gestionnaires de patrimoine sérieux vous le diront : il ne faut jamais choisir un placement en fonction de son seul attrait fiscal. Reste que depuis 2012, les ménages gagnant plus de 50 000 euros nets par an (4166 euros par mois) ont vu leur impôt bondir, comme le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale le constatait en 2015. Ils cherchent donc des solutions.
C’est dans cette tranche de revenus que se recrute la majeure partie des candidats à la défiscalisation. Parmi les solutions, les plus éprouvées, on trouve d’abord l’investissement immobilier locatif.
Dispositif Pinel
Autant ne pas perdre de temps : c’est cette année que le dispositif Pinel s’achèvera. Succédant à la calamiteuse loi Duflot depuis 2014, il permet de déduire entre 12 à 21% du montant de l’investissement selon la durée de location à laquelle s’engage l’acquéreur d’un logement neuf. Cerise sur le gâteau, le propriétaire peut louer son logement à ses descendants ou ascendants. Seule restriction : le logement doit être situé dans des zones éligibles et le loyer ne peut dépasser un plafond fixé par l’Etat.
Dispositif Malraux
Le dispositif Malraux est une aussi une carte à jouer. Il prévoit une réduction d’impôt sur le revenu en faveur des dépenses effectuées en vue de la restauration complète d’un immeuble bâti.
En 2016, cette réduction d’impôt peut aller jusqu’à 30% (secteur sauvegardé) du montant des travaux dans la limite de 100 000 euros, soit une réduction d’impôt de 30 000 euros/an.
Les SCPI fiscales
Autre produit immobilier, les SCPI fiscales. Ces produits adaptent les dispositifs Pinel et Malraux à la pierre papier et permettent de bénéficier d’une réduction équivalente à celle d’un investissement locatif direct.
Pour leur part, les SCPI de "déficit foncier" vous permettront de réduire la facture fiscale, en commençant par l’immobilier, puis en s’imputant éventuellement à vos autres revenus (salaires, BIC, dividendes …) dans la limite de 10 700 euros.
Loi Girardin et loi Pinel Outre-mer
Plus exotique, le système de défiscalisation Outre-mer devrait fonctionner jusqu’à la fin 2017 sans changement de règle du jeu. Depuis la loi pour le développement économique de l'Outre-mer, dite "loi Lodeom", deux dispositifs de défiscalisation cohabitent : la loi Girardin et la loi Pinel Outre-mer.
Dans les grandes lignes, il faut retenir que la loi Girardin permet une réduction d’impôt directe représentant de 18 à 48% de l’investissement avec un plafond de 2438 euros/m2.
Plus avantageux qu’en métropole, le Pinel Outre-mer donne accès à une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 32% du prix de revient du logement dans la limite de 300 000 euros. Quelle que soit la formule retenue, il est recommandé de n’investir qu’à travers un promoteur ayant pignon sur rue, pour éviter les déconvenues.
FCPI
Dans un autre registre, les FCPI et les parts de SOFICA sont des outils de défiscalisation, plutôt réservés à ceux qui ont le goût du risque.
Les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l'Innovation) permettent de bénéficier de 18% de réduction d’impôts sur les sommes investies dans la limite de 24 000 euros pour un couple marié, soit une réduction d’impôts maximale de 4320 euros. Les parts de FCPI doivent être impérativement être conservées 5 ans.
De leur côté, les SOFICA (versements effectués jusqu'au 31/12/2017) donnent droit à une réduction d'impôt de 30% des sommes placées dans la limite de 25% du revenu net du contribuable avec un plafond de 18 000 euros.
Voitures anciennes
Autre possibilité de défiscalisation : les voitures anciennes. Considérées comme des œuvres d’art, elles sont totalement déductibles de l’ISF.
Reste que ce secteur nécessite parfois d‘avoir de gros moyens. Une Ferrari 335 S de 1957 a récemment été mise aux enchères chez Artcurial. Estimation initiale : entre 28 et 32 millions d’euros !