La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
En 1984, François Mitterrand décide de changer de premier ministre et remplace Pierre Mauroy par Laurent Fabius. Deux profils radicalement différents ! Celui qui entre à Matignon est jeune – 34 ans -, parisien, surdiplômé – Normale Supérieure, ENA – et a connu une ascension fulgurante. Il incarne la jeune garde socialiste, moderne et technocratique. On le décrit comme le "chouchou" du président.
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Entre François Mitterrand et lui, la répartition des pouvoirs est claire : au président les domaines régaliens (politique étrangère, défense) au premier ministre l’économie, le social et la gestion quotidienne des affaires. Cette dualité complémentaire, Laurent Fabius l’illustre en déclarant au cours de l’émission télévisée l’Heure de vérité : "Lui, c’est lui et moi c’est moi".
La phrase déclenche un tollé, le premier ministre se voyant taxé d’impertinence. Pourtant, d’une part, elle reflétait la réalité et, d’autre part, testée à l’Elysée avant l’émission, elle avait reçu l’aval du président. La côte de popularité de Laurent Fabius dans l’opinion atteindra un niveau historiquement élevé avant de s’effondrer à partir de 1986.