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Le 16 février 1959, le général de Gaulle effectue un déplacement à Foix et à Perpignan. Il est devenu président de la République en janvier, quelques semaines plus tôt, et il a entrepris une série de courts voyages ponctués de bains de foule à la rencontre des Français de toutes les provinces. Il veut les appeler à la solidarité et à l’unité pour accompagner le pays sur la voie de la modernisation, du renouveau et du progrès.
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Ce jour-là, devant l’hôtel de ville de Perpignan, le général de Gaulle prononce un bref discours, sans notes, dans lequel, assez curieusement, il compare la France à une "chose", lui qui a plutôt l’habitude de la considérer et de la désigner comme une personne. Il la présente d’abord comme "seule", pour souligner son unité et sa spécificité, puis comme "grande" pour signifier son poids dans l’histoire et sa place dans la marche du monde, avant de la présenter – enfin – comme "humaine".
Après ces paroles, le général de Gaulle redit aussi sa confiance dans la force et le destin de la France, ajoutant, phrase étonnante – nous sommes en 1959 : "Au déclin de ma vie, j’en suis plus convaincu que je ne le fus jamais". Puis, comme à son habitude, il conclut son intervention en entonnant la Marseillaise, reprise en chœur par la foule qui l’acclame.