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Michel Sardou et Claude François
Johnny Hallyday déballe tout. Dans sa biographie à paraître le 7 février, il partage ses souvenirs façon confession, de sa jeunesse et ses débuts, aux femmes de sa vie, en passant par sa maladie et son coma. Il semble aussi en profiter pour régler quelques vieux comptes, notamment avec ses « amis » artistes. Et tout le monde en prend pour son grade. A commencer par Michel Sardou, « un mec assez trouillard » qui a peur des serpents nous dit Johnny. « Je pense qu'on subit tous l'image qu'on véhicule, un jour, elle se mêle si intimement à notre vérité qu'on ne peut plus les séparer. Je pense que ça a été le cas pour Sardou, à force de passer pour un vieux con réac, il l’est devenu ».
Johnny Hallyday évoque aussi Claude François, devenu un mythe grâce à sa fin tragique. « C'était un vrai travailleur. Il bossait dix fois plus que moi. Mais il n'arrivait jamais à faire ce que je faisais. Ça le rendait fou. Jaloux. Il draguait mes nanas et, en désespoir de cause, il se tapait mes ex. C'était le circuit, tu savais que si tu sortais avec moi, tu pouvais ensuite te faire Cloclo ».
Son fils David, trop gâté pour réussir vraiment
Plus surprenant, son fils David fait aussi les frais de la critique paternelle. « Il a du talent. Mais le problème de David, c’est ceux qu’il n’a pas eus. Il a été heureux » estime le rockeur, pour qui il faut avoir galéré pour trouver l’envie et la force de réussir vraiment. « Moi, j'avais envie, j'avais faim. On peut pas être élevé dans le confort et avoir la rage au ventre. […] Je ne crois pas aux fils à papa qui réussissent. Il faut en avoir bavé. Il faut comprendre les gens. Alors, David ne sait pas vraiment quoi faire de son talent. »
Eddy Mitchell et Charles Aznavour, les vrais amis
Johnny Hallyday évoque aussi ses vrais amis, comme Eddy Mitchell. « Mon plus vieux copain c'est Eddy. On s'est rencontrés quand j'avais 14 ans et demi et lui 15 ans. Il faisait partie de la bande des grands ! » se souvient-il amusé. « On se croisait aux surboums. On était fans de rock tous les deux. Indirectement, c'est ça qui nous a réunis. » Mais le chanteur évoque surtout Charles Aznavour, qui a occupé une place importante dans sa vie.
« J'ai eu de nombreux pères d'adoption, dans ma vie, et je les ai plutôt bien choisis. [...] Aznavour a été un de ceux-là. J'ai vécu chez lui pendant deux ans. J'avais 16 ans et demi. C'est lui qui a écrit mon premier gros tube, quelques années après : Retiens la nuit. Il se moquait de cette légende comme quoi j'avais un père américain. Je pense que Charles aurait voulu être mon père et, moi, j'aurais adoré être son fils. J'avais toujours ma place à sa table, juste à côté de lui. Son regard sur moi m'a porté. »
Johnny et les femmes
Johnny et les femmes, c’est une longue histoire. Mais certaines expériences l’ont visiblement marqué plus que d’autres. C’est le cas de sa rencontre avec Edith Piaf, qui venait régulièrement le voir chanter. « Je m'assieds à côté d'elle et, au milieu du repas, je sens sa main qui monte sur ma cuisse. Je demande les toilettes à Bruno. Elles étaient proches de la porte d'entrée. J'ai hésité, puis je suis sorti et je me suis barré en courant. J'ai fui Piaf. J'étais presque puceau, à l'époque. Je ne me voyais pas dans son lit. Pour moi, c'était une vieille dame. »
Et si Laeticia est aujourd’hui la femme qui partage sa vie depuis plus de quinze ans, l’idole des jeunes revient sur son mariage avec Adeline Blondieau. « Adeline était hystérique, à la moindre contrariété, elle balançait les chaises par la fenêtre » confie-t-il. « C'est un serpent, elle me cocufiait tout le temps. Elle me trompait avec tous les petits mecs de Saint-Tropez et jouait les saintes-nitouches. Je nous ai acheté un appartement, mais quand nous nous sommes séparés et que j'ai voulu le revendre, elle m'a menacé : "Si tu m'offres pas l'appartement, je vais vendre ma robe de mariée aux enchères et dire à tout le monde que Johnny me laisse crever de faim." Ça m'a fait peur. »
Johnny, les impôts et la France
S’il fait partie de ces stars qui ont choisi de quitter l’hexagone pour des raisons fiscales, Johnny Hallyday tient à remettre les choses au clair. « On a souvent dit que je m'étais barré pour ne pas payer d'impôts. C'est en partie vrai, mais c'est aussi parce que c'est épuisant cette ambiance » confie-t-il. « Je me suis toujours demandé pourquoi aux Etats-Unis quand t'as une belle voiture, les mecs sourient et te disent formidable, et en France on te traite de voleur. Sale mentalité, pour un pays dont j'ai porté les couleurs, qui a bien voulu faire de moi son emblème quand c'était nécessaire, je me suis senti trahi, accusé à tort, sali ». Et d’ajouter : « Je n'aime pas la médiocrité, je pense que la gauche pousse vers ça. Je ne suis pas pour que les gens pauvres le soient. C'est malheureux, il faut les aider. Mais pas en leur faisant l'aumône [...]. Je n'aime pas les sociétés d'assistés [...]. Je n'aime pas qu'on me fasse passer pour un type sans coeur sous prétexte que j'ai une sensibilité de droite ».