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6,1%. C’est le chiffre vertigineux qu’a atteint l’inflation sur un an au mois de juillet dernier, selon les données de l’INSEE. Depuis plusieurs mois, la hausse des prix à la consommation dans l’Hexagone n’épargne aucun secteur. Derrière l’énergie (+28%), c’est l’alimentation qui souffre le plus de cette crise : au supermarché, les aliments coûtent, en moyenne, 6,8 % plus cher que l’année dernière.
Le budget est donc de plus en plus serré pour les ménages français, et plus les mois passent, plus certains peinent à remplir leur caddie.
Mais il existe toutefois quelques astuces pour économiser dans les rayons de vos grandes surfaces. Kenza, une professeure de musique qui habite la Sarthe, s’en est d’ailleurs fait le relais, à travers la page Facebook qu’elle a créé, "L'économie c'est la vie. Optimisation et Bons Plans" . Pourtant, rien ne semblait prédestiner la mère de famille à scruter le moindre centime de trop sur son ticket de caisse.
“Avant, je ne faisais pas du tout attention à ce que j'achetais au supermarché, nous confie t-elle. Et puis, quand je suis tombée enceinte de mon deuxième enfant, au moment du confinement, je suis tombée sur une émission autour de l’optimisation. J’ai voulu essayer : car, en plus, j’avais le temps !”
“J’arrive à économiser 500 euros par mois”
Surtout que pour Kenza, le budget courses est faramineux : tous les mois, elle dépense environ 500 euros pour nourrir sa famille de 4, et entretenir sa maison. “Une grande partie des dépenses concernaient les couches, les pots, tout ce qui concernait mes deux enfants en bas-âge”, se souvient la sarthoise.
Aujourd’hui, après plusieurs mois d’”optimisation”, le ticket de caisse a fondu comme neige au soleil. “Je paie désormais 150 euros de courses alimentaires et non alimentaires par mois. J'arrive même parfois à économiser environ 500 euros par mois, près de 90%. Bien sûr, cela dépend des mois ; parfois c’est plus, parfois c’est moins, mais au final, ça finit par s'équilibrer".
“L’optimisation, nous explique Kenza, c’est l’idée de cumuler les promotions en magasins, les bons de réduction, des remises immédiates ou du cagnottage, et des applications de remboursement, pour s'approche de la gratuité, ou du moins, faire du bénéfice sur le ticket de caisse.”
Économiser au supermarché : optimisation, mode d’emploi
Le système nécéssite donc sur une bonne organisation, et un œil alerte pour réperer, et cumuler, tous ces bons plans, et réaliser sa liste de courses en fonction.
“Au début, cela me prenait quatre heures en tout, de la préparation au rangement des courses, confie Kenza. Je ne connaissais aucune des applications, je ne savais pas trop comment faire pour trouver les bonnes promotions… Aujourd’hui, cela me prend moins d’une heure”.
Kenza a notamment découvert, entre-temps, le site anti-crise, qui répertorie toutes les promotions en cours dans les différents supermarchés de l’Hexagone. “Il font le travail à notre place, on peut donc voir tous les cumuls et tout ce que l’on peut optimiser, et choisir de se rendre dans le supermarché le plus avantageux en fonction”.
Autre outil pour se faciliter la tâche : la jeune maman a créé un tableau sur son groupe Facebook qui liste toutes les applications qui vous remboursent des produits.
“On peut optimiser sur tout”, poursuit Kenza, mais avec des limites. En effet, depuis 2019, la loi EGalim limite les promotions dans l'alimentaire à 34 %, et il est donc plus difficile de se rapprocher de la gratuité sur ce genre de produits. En revanche, pour les produits non-alimentaires, c’est le jackpot, assure Kenza. “Du fait que les supermarchés sont cloisonnés sur l’alimentaire, ils se rattrapent sur le non-alimentaire, et il y a déjà des offres énormes en magasin. Avec le cumul des bons de réduction et des applications de remboursement, c’est très efficace”, explique la mère de famille.
Mais parfois, il faut être prêt à “avancer de l’argent”, précise la maman. “Mais ces dépenses finiront pas être rentables, car si vous achetez 5 cartons de couches à moindre prix, vous aurez du stock pour les prochains mois, et donc, des dépenses en moins, au lieu d’aller en acheter sans promotions dès que le premier paquet sera vide…”, explique Kenza.
Économiser au supermarché : “Il faut se détacher des marques”
Pour cette maman, l’optimisation est ainsi devenue un jeu… Mais un jeu bien rentable, qui permet à la famille de se faire plaisir ailleurs. “Ces économies nous permettent de faire des choses qu’on aurait pas forcément pu faire avant, comme aller plus souvent au restaurant, ou s'offrir des vacances…”
Voici quelques conseils de Kenza pour qu’à votre tour, vous puissiez réussir à économiser au supermarché :
- Ne pas se décourager : “même si on met 3 heures au début!”, tonne Kenza. “Rien que la première fois, si on divise notre budget de 50%, c’est du temps plutôt bien dépensé…”
- Se détacher des marques et des magasins : il ne faut pas rester accroché à son supermarché fétiche, ou à son produit favori si l’on souhaite économiser. “Il faut supprimer les habitudes alimentaires via les marques : quand je vais acheter mon beurre, je préfère payer ma plaquette 20 centimes en testant une nouvelle marque plutôt que 2 euros en gardant la marque dont j’ai l’habitude!”, précise-t-elle encore. Même chose pour les supermarchés, même si, selon Kenza, "il faut être raisonnable entre le nombre de kilomètres et ce que l’on va y gagner, on peut aussi tout à fait optimiser en conservant son magasin”.
- Y aller progressivement : Avant de pouvoir économiser autant, il faut tout d'abord se familiariser avec le système, préconise Kenza. “C’est progressif, il faut se fixer des petites choses au début, ne commencer par optimiser que sur les couches si on a des enfants par exemple, c’est d’ailleurs ce que j’ai fait.”
- Se défaire des clichés : l’optimisation, “ça n’est pas juste pour gagner quelques centimes. Si l’on est patient et qu’on s’y prend bien, mis bout à bout, le gain est considérable !”
- Profiter des bons plans anti-gaspi : “optimiser ne veut pas dire manger mal”, assure Kenza, qui utilise aussi des applications comme TooGoodToGo, ou se rend à l’occasion dans des commerces de proximité pour récupérer les fruits et légumes un peu abîmés.
- Se faire entourer : “On peut se faire aider sur beaucoup de groupes, il y a une véritable communauté, des gens présentent même des optimisations de courses déjà toutes faites…”, explique Kenza, elle-même créatrice d’un groupe Facebook sur le sujet qui a réuni, en quelques mois depuis sa création en mars, plus de 10 000 personnes…