Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
« Prix gagnant », « Eco+ », « Top Budget »… Ces marques dont vous êtes surêment familier sont apparues il y a une dizaine d'années dans les rayons des supermarchés de l'Hexagone, pour répondre à la concurrence redoutable des enseignes de hard-discount.
Emballages minimalistes, placement stratégique en bas des étagères, zéro pub… Ces produits à prix bas qui n’ont pas fière allure sont souvent délaissés par les consommateurs. Une mauvaise réputation due à la crainte qu’ils soient d’une piètre qualité, à cause de leurs prix défiant toute concurrence. Ils sont parfois jusqu’à 60% moins chers que les produits de marque, selon un récent reportage de TF1.
“Leur plus grand avantage reste leur prix au ras des pâquerettes, parfois en deçà même de ce à quoi on pourrait s’attendre”, analyse Olivier Dauvers, journaliste expert dans la grande distribution.
Et en effet, certains de ces produits low cost sont moins recommandables que les produits de marque, parce que leurs coûts de production sont réduits au maximum. “En conséquence, le niveau d’élaboration et de sophistication des produits est différent”, précise Olivier Dauvers.
Mais ça n’est pas toujours vrai. Certains produits peu transformés, ou “mono-ingrédients”, sont tout aussi bons en termes nutritionnels lorsqu’ils proviennent des marques à mini-prix que des grandes marques. “Parce qu’il n’y a pas 36 solutions pour les fabriquer”, poursuit l’expert.
Les produits premier prix à éviter
En revanche, certains aliments ne valent définitivement pas le coup dans ces marques, parce qu’ils sont trop transformés. “Plus vous êtes sur des produits élaborés, plus vous offrez de capacités à l’industriel de tirer les curseurs de qualité vers le bas”, décrypte Olivier Dauvers.
Gare donc à ces produits multi ingrédients, parmi lesquels :
- Les confitures : dans les marques premier prix, le sucre est souvent remplacé par du sirop de glucose, moins cher mais beaucoup plus désavantageux en termes de nutrition.
- Les sodas : le sucre est là aussi remplacé par un édulcorant industriel, moins cher. “ Même s’ils ne sont pas vendus comme tels, ils sont « light »”, explique Olivier Dauvers.
- Les raviolis : la viande des raviolis premier prix sera la moins chère possible “ça ne sera pas du filet, mais plutôt de la viande « séparée mécaniquement », qui est issue de machines où on va racler l’os, où vous avez pas que du bon”, précise l’expert.
- Les plats cuisinés (choucroute, cassoulet…) : ces plats transformés sont moins qualitatifs que leurs homonymes de marque. “Plus il y a d’ingrédients, plus vous offrez de pistes à l’industriel pour abimer ce qu’il y a d’ingrédients”, poursuit Olivier Dauvers.
- Le liquide vaisselle : cette fois, c’est un problème de quantité et d’efficacité. “Vous aurez moins de matière active dans les liquides vaisselle à petit prix”, conclut Olivier Dauvers.
La marche à suivre, ce serait donc de bien vérifier les étiquettes et la composition des produits premier prix en supermarché : plus il y a d’ingrédients, moins ça vaut le coup. N’hésitez pas non plus à comparer la liste de composants des produits les moins chers avec celle des produits les plus chers. Si la différence est moindre, c’est une bonne affaire !
En attendant, découvrez dans notre diaporama ces 10 aliments premier prix qui sont tout aussi bons que leurs homonymes de marque.