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- 1 - 1. Le gaz naturel : pas si économique que ça...
- 2 - 2. Cuisson : changer ses habitudes
- 3 - 3. Eau chaude : les bons réflexes économes
- 4 - 4. Votre chauffe-eau est-il bien réglé ?
- 5 - 5. Canalisations : attention aux déperditions de chaleur
- 6 - 6. Pour moins chauffer, isoler son nid douillet
- 7 - 7. Ne pas oublier les radiateurs
- 8 - 8. Eteindre sa chaudière pour faire des économies ?
- 9 - 9. Investir dans un thermostat ou régulateur
- 10 - 10. Coupler votre chaudière avec d'autres systèmes
- 11 - 11. Profiter d'un changement d'appareil
- 12 - 12. Faire jouer la concurrence entre fournisseurs
1. Le gaz naturel : pas si économique que ça...
Combustible favori des Français, le gaz - naturel ou propane - a la réputation d'être plus compétitif que les autres énergies fossiles au kWh généré. Mais avec les augmentations successives de ses tarifs réglementés ces dernières années (+9,7% en avril dernier), non compensées par les baisses, cette affirmation est aujourd'hui remise en question. Reste que vous pouvez agir à la source, en réduisant votre consommation de gaz par des mesures souvent simples. Votre portefeuille vous dira merci ! Et en plus c'est bon pour l'environnement.
2. Cuisson : changer ses habitudes
Lorsqu'on parle d'économie d'énergies pour une habitation, le premier poste de dépense concerne le chauffage. Or il existe bien d'autres moyens de faire baisser sa facture. Déjà en étant plus vigilant sur ses modes de cuisson. Utilisez de préférence les brûleurs adaptés au diamètre de vos casseroles, poêles et faitouts. Choisir un brûleur trop petit pour une grosse casserole nous incite à régler la manette de gaz au maximum pour un résultat poussif. A l'inverse, un brûleur trop grand consommera trop pour le rendement nécessaire, tout en étant mauvais pour la durée de vie de votre ustensile de cuisson (usure des revêtements anti-adhésifs). La bonne idée : faites bouillir l'eau avec une bouilloire électrique. C'est plus rapide et économique que de le faire dans une casserole chauffée sur le gaz, même avec un couvercle.
3. Eau chaude : les bons réflexes économes
Avec le chauffage, la production d'eau chaude est l'autre gros poste de consommation d'énergie : elle pèse au moins 15 % de toute l'énergie consommée dans l'année dans une habitation. Alors, mieux vaut prendre des douches (si elles ne sont pas trop longues !) que des bains, ne pas utiliser systématiquement le robinet d'eau chaude ouvert au maximum pour faire sa vaisselle, etc. Pour être efficace, il faut sensibiliser toute la famille sans faire preuve non plus d'un excès de zèle... Rappelons qu'une famille de 4 à 5 personnes consomme en moyenne 200 litres d'eau chaude par jour!Le saviez-vous ? Pour la douche, un robinet mitigeur thermostatique sollicite moins la chaudière. Ce type de robinet fonctionne avec un ballon d'eau chaude (accumulation), mais pas avec un chauffe-eau instantané.
4. Votre chauffe-eau est-il bien réglé ?
Vérifiez le bon fonctionnement de votre chauffe-eau. Un appareil mal réglé peut être gourmand en énergie. Avec le gaz, l'habitant a de toute façon l'obligation de faire vérifier régulièrement son appareil, notamment pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone. Sans être obligatoire, un contrat d'entretien annuel facilite cette tâche. Profitez de la visite du technicien pour lui demander de mieux régler l'appareil, pour que la température de l'eau soit équivalente à 50°C (chaudières à chauffage instantané) ou 55° à 60°C (chaudières à accumulation). Il n'y a pas de risque plus élevé de développement de bactéries à ces seuils de température, et vous éviterez les brûlures ! Le site de l'ADEME vous en dit plus.A noter : une chaudière doit être changée, selon les modèles, son usage et la dureté de l'eau, tous les 15 à 20 ans.
5. Canalisations : attention aux déperditions de chaleur
Une chaudière consomme plus d'énergie pour maintenir un bon niveau d'eau chaude et/ou de chauffage si une partie des canalisations passe dans des pièces non chauffées (cave, garage...). L'eau chaude perd jusqu'à 20% de ses calories pendant le trajet qui la mène aux points de distribution (robinets, douche, radiateurs...). La solution ? Il faut isoler ses tuyauteries par un gainage adapté. Ce n'est pas compliqué à réaliser et vous ferez des économies en évitant ces pertes de chaleur inutiles. Même principe lors d'une rénovation : prévoyez un "calorifugeage" des canalisations enterrées. Sachez que ces travaux vous donnent droit à un crédit d'impôt de 25% et des aides régionales ou de l'Anah.
6. Pour moins chauffer, isoler son nid douillet
Tous les pros du BTP vous le diront : améliorer l'isolation du logement reste la base pour faire des économies de chauffage, donc de gaz si votre chaudière fonctionne au gaz naturel ou propane. Si vous habitez en maison individuelle par exemple, 25 à 30% des déperditions se font par le toit (10% si l'habitation est déjà isolée) et 20% par les murs. D'où ce nouveau dicton : "Combles bien isolés, économies de gaz assurées". Pour les travaux d'isolation, il existe des aides et crédits d'impôts intéressants même si les conditions d'obtention sont devenues plus restrictives en 2010. Rappelons aussi l'importance du double vitrage, en privilégiant les fenêtres avec "lame isolante" au gaz spécial (argon).
7. Ne pas oublier les radiateurs
Pour gagner en efficacité et ne pas trop solliciter la chaudière gaz, vos radiateurs doivent être nettoyés et purgés régulièrement. Pensez aussi à éloigner vos meubles afin d'éviter qu'ils n'absorbent la chaleur ou fassent barrage thermique. Dans les dépenses énergétiques d'un logement, chaque degré compte. Pour un chauffage plus précis, il est intéressant d'installer si possible des robinets de réglage - appelés "vannes thermostatiques" - sur chaque radiateur. C'est un bon moyen de faire des économies, car toutes les pièces ne demandent pas nécessairement la même température.
8. Eteindre sa chaudière pour faire des économies ?
On pourrait croire qu'éteindre sa chaudière dès qu'on quitte la maison permet d'alléger sa facture de gaz. Mauvaise idée : la remise en marche pour retrouver une bonne chaleur en hiver ou un bon niveau d'eau chaude consomme beaucoup de gaz. En général, il est conseillé de l'éteindre à partir de 3 jours d'absence. L'idéal est de pouvoir programmer une baisse et une remontée de température (juste avant votre retour du travail) grâce à un thermostat d'ambiance comme on le verra plus loin. Idem la nuit, puisqu'il n'est pas nécessaire d'avoir 22 ou 23°C dans la chambre quand on est sous la couette. 18° ou 19° suffisent, et c'est plus sain.
9. Investir dans un thermostat ou régulateur
Une idée intéressante autant qu'utile est d'installer un thermostat d'ambiance (chauffage central individuel) ou un répartiteur (chauffage collectif), afin d'assurer une meilleure régulation. Ce thermostat, dont le prix varie de 30 € à plus de 100 € selon les modèles, s'installe (raccordement par fil ou liaison radio) dans la pièce de référence, le salon en général. Une fois programmé, il vous fera économiser 10 à 25% d'énergie d'après l'ADEME.Le thermostat d'ambiance est bien adapté au logement de surface moyenne sur un niveau. Les maisons à plus large superficie peuvent utiliser une sonde extérieure qui réagit aux variations de température. Les systèmes de régulation centrale programmables bénéficient de plusieurs aides dont un crédit d'impôt de 25 à 40% en fonction des modèles. Le site de l'ADEME les recense.
10. Coupler votre chaudière avec d'autres systèmes
Sachez que certaines installations gaz peuvent être couplées à un équipement utilisant d'autres énergies plus économes : panneaux solaires, pompe à chaleur géothermique, chaudière à bois... Il existe des systèmes avec "ballon préparateur" d'eau chaude indépendant, qui préchauffent l'eau (reliés à un capteur solaire ou de géothermie voire une chaudière à bois) et soulagent votre chaudière. Calculez cependant avec précision le retour sur investissement avant de vous décider.Pour en savoir plus sur ces systèmes mixtes
11. Profiter d'un changement d'appareil
Panne irrémédiable, ancien modèle à bout de souffle, pièces de rechange introuvables... vous devez changer de chaudière ? Profitez-en pour gagner en rendement énergétique, en investissant dans un système de chauffe plus efficace et économe, qu'il s'agisse d'une chaudière chauffage seul ou avec production d'eau chaude. Les modèles à condensation, considérés aujourd'hui comme les plus performants en Europe, récupèrent la chaleur contenue dans la vapeur d'eau issue de la combustion. Plus chères à l'achat mais bénéficiant d'un crédit d'impôt de 15%, ces chaudières sont plus économiques à la longue, car elles font preuve d'un "rendement moyen d'exploitation" inégalé. Leurs fabricants annoncent entre 15 et 30% d'économie de gaz.
12. Faire jouer la concurrence entre fournisseurs
Si vous avez tout tenté et que vous trouvez que votre facture reste trop lourde, essayez d'agir au niveau des fournisseurs. Depuis que le marché du gaz naturel s'est ouvert à la concurrence, de nouveaux compétiteurs (Poweo, Direct Energie, Altergaz, Es...) ont débarqué. Agressives commercialement, ces "offres de marché" sont-elles avantageuses ? Les associations de consommateur ont pointé des pratiques commerciales parfois "limites" pour un gain sur la facture plutôt modeste. Reste qu'il faut toujours comparer. Utilisez un comparateur en ligne indépendantImportant : si vous quittez le tarif gaz réglementé, vous pourrez revenir en arrière que sous certaines conditions.