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L’an dernier, plus de 2 000 automates (soit 4,1%) ont été supprimés par les banques, selon le ministère de l’Economie et des Finances et la Banque de France. Il reste donc 50 316 distributeurs automatiques de billets dans l’Hexagone. S’y ajoutent cependant 23 000 points de distribution d’espèces chez des commerçants ou des débitants de tabac. Si la Banque de France atteste que ce recul n’a "qu’un impact marginal sur l’accessibilité", car "la diminution du nombre de DAB est concentrée sur les communes les plus peuplées" et "les mieux équipées", les habitants des zones à faible densité doivent, eux, parfois parcourir plusieurs kilomètres pour retirer du liquide.
En revanche, les délits liés au retrait d’argent ne cessent d’augmenter. Billets, cartes, code PIN, coordonnées bancaires… Les méthodes de vols au distributeur sont d’ailleurs de plus en plus sophistiquées. Voici les plus courantes.
Arnaque au distributeur de billets : vol à l’astuce
Cette technique courante se base sur la diversion. Elle consiste en effet à détourner l’attention des victimes pendant qu’elles retirent de l’argent au DAB. Simple conversation, proposition d’aide, simulation de mésaventure… Les malfaiteurs utilisent divers stratagèmes dans le but de voir leurs proies taper le code PIN de leur carte bancaire. Grâce à une nouvelle diversion (objet à terre, contenu d’un porte-monnaie renversé…), ils subtilisent ensuite les cartes des victimes, et s’enfuient. Ils peuvent alors vider leur compte en banque, en retirant de l’argent en toute impunité dans un autre automate, ou en effectuant des achats physiques ou en ligne.
Connaissez-vous par ailleurs l’arnaque à la fausse qualité ?
DAB : gare à l’escroquerie à la fausse qualité
Similaire à la fraude à la diversion, l’arnaque à la fausse qualité (ou fausse identité), est aussi grandement utilisée. Un malfrat présume une panne du distributeur, en se présentant à vous comme un technicien, policier ou employé de banque. Il vous demande alors d’entrer à nouveau votre code PIN ou de lui montrer votre carte, pour la vérifier et mémoriser vos numéros.
Par diversion, il parviendra ensuite à vous la voler, et utilisera votre carte.
En plus de mentir sur son identité, l’escroc peut aussi employer une autre méthode, pour subtiliser votre carte…
Banque : attention au "card trapping"
La fraude par "card trapping" appelée aussi piège à carte, Lebanese Loop ou collet marseillais, consiste à pirater un automate afin que la carte bancaire y reste bloquée. Les voleurs proposent alors de l’aide à la victime en lui conseillant de retaper son code PIN, qu’ils s’empressent de mémoriser. Les escrocs peuvent ensuite choisir de débloquer la carte si l’usager entre dans la banque pour demander secours ou la récupère si celui-ci s’en va (établissement fermé). Le compte de l’usager est dès lors pillé.
Une autre fraude au piratage de distributeur automatique de billets existe.
DAB : prenez garde au "cash trapping"
Cette variante du collet marseillais, aussi nommée piège à liquidités, est plus simple. Elle permet d’obstruer la trappe à billets grâce à une petite barre. L’utilisateur, pensant que le distributeur est en panne, part chercher de l’aide ou quitte les lieux. L’escroc récupère ainsi le butin, avant de s’enfuir.
Pour vous prémunir de ces différentes arnaques, adoptez ces quelques réflexes.
Retrait d’argent : comment éviter les fraudes ?
Avant de retirer de l’argent auprès d’un distributeur automatique de billets, veillez à suivre ces quelques instructions données par le site spécialisé card-security :
- Utilisez de préférence les automates situées à l’intérieur des agences bancaires. Composez votre code PIN à l’abri des regards
- Ne laissez personne vous distraire ou regarder par-dessus vos épaules pendant toute la durée de l’opération.
- N’acceptez l’aide d’aucune tierce personne.
- Si votre carte est brusquement avalée par l’automate, faites immédiatement opposition et contactez votre établissement financier.
- Quelque chose vous paraît suspect ? N’utilisez pas le DAB et avertissez la banque