Claude Guéant : un cadeau, un tableau, une nouvelle polémiqueAFP
Claude Guéant se retrouve une fois encore au cœur d'une polémique. En cause cette fois-ci : un tableau que lui aurait offert Alassane Ouattara quand il était ministre et qu'il aurait gardé après avoir quitté ses fonctions, alors que cela est interdit.
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Claude Guéant a-t-il "privatisé" un tableau ? C’est la question qui pourrait bientôt intéresser la justice. Alors qu’il est déjà mis en cause pour un virement de 500.000 euros sur un compte en banque qui proviendrait, selon lui, de la vente de deux toiles du peintre néerlandais Andries van Eertvelt, l’ancien ministre de l’Intérieur se retrouve de nouveau au cœur d’une polémique à cause d’un tableau.

Un cadeau offert par Alassane Ouattara
Ce sont des journalistes ivoiriens qui ont mis le doigt sur cette affaire lors d’un récent reportage télévisé dans lequel l’ancien membre du gouvernement faisait visiter son cabinet d’avocat pour justement s’expliquer sur la polémique des deux toiles. Les images du reportage montraient en effet que Claude Guéant était toujours en possession d’un tableau que lui avait offert Alassane Ouattara en 2011. Peinte par l’un des artistes les plus célèbres en Côte d’Ivoire, James Houra, cette toile aurait normalement due rester dans ses anciens bureaux de ministre lorsque celui-ci à quitté ses fonctions l’an dernier. Un note de François Fillon en 2007 précisait ainsi que : "Les cadeaux offerts aux membres du Gouvernement ou à leur conjoint, dans le cadre de l'exercice des fonctions gouvernementales" s'adressent à l'Etat, "il est en conséquence normal qu'ils n'entrent pas dans le patrimoine personnel du ministre ou de sa famille".

Et alors que cette affaire de "mobilier national" conservé à titre personnel pourrait bien entacher l’image de Claude Guéant, ce dernier n’a pas souhaité s’expliquer. Contacté par Arrêt sur Images, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est, d’après le site, "muré dans son silence après nous avoir dit qu’il ne répondait plus aux questions de la presse et qu’il réservait ses questions à la justice".