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Bien sûr, l’assurance vie a retrouvé des couleurs. Au mois de juin 2014, elle a enregistré une collecte nette de 1,2 milliard d'euros et, au premier semestre, le montant des primes encaissées a atteint 10,3 milliards d'euros, selon les chiffres de l'Association française de l'assurance (AFA). Ce retour en grâce, intervient alors que les perspectives de rentabilité du placement fétiche des français sont une nouvelle fois orientées à la baisse.
Selon le dernier baromètre Facts & Figures la performance des fonds en euros a été de 2,76% en 2013, soit 0,11% de moins qu’en 2012. Elle devraient se situer entre 2,5/2,6% cette année. Soit, 1,4/1,5% net d’inflation. Millésime après millésime, les rendements bruts déclinent. Et voilà 8 ans que cela dure.
La persistance de taux d’intérêt anémiques préoccupe, le FMI. Il vient de publier un document de recherche indiquant que certaines compagnies d’assurance-vie allemandes sont en posture délicate. Dans les années 90, elles ont promis des rendements de 4%, performance qu’elles ne peuvent plus tenir avec des obligations d’Etat (Bund) allemandes dont le rendement est en chute libre (+ ou - 1%).
Des échappatoires existentLes compagnies françaises sont mieux armées, mais leurs assurés vont devoir s’accoutumer à des taux d’intérêt "durablement bas", prévient le FMI. A ces rendements écornés, s’ajoute une pression fiscale en hausse. Au fil des exercices fiscaux, les avantages fiscaux de l’assurance vie se réduisent comme une peau de chagrin. Depuis le 1er juillet, les gros contrats sont plus lourdement taxés lors des successions (article 9 de la loi de finance rectificative du 29 décembre 2013). Dès 700 000 euros, les fonds transmis par les personnes décédées après le 1er juillet sont imposés à 31,25 %.
Auparavant, les bénéficiaires héritant de 152 501 à 902 838 euros étaient imposés à 20%, puis à 25% au-delà. Dorénavant le taux plafond est atteint dès 700 000 euros. Même si le système reste plus avantageux que dans le cas d’une succession traditionnelle (40% à partir de 902 338 euros en ligne directe, 45% au-dessus), la facture pour quelqu’un héritant de 2 millions d’euros s’alourdit, tout de même de près de 100 000 euros !
Pour éviter ce couperet fiscal, la meilleure échappatoire consiste à multiplier le nombre de bénéficiaires du contrat afin de profiter plusieurs fois de l’abattement de 152 500 euros qui n’a pas été remis en cause. Au-delà, impossible de couper à la taxation (20% en dessous de 700.000 euros).
Autre échappatoire : souscrire un contrat "vie-génération" qui, à condition de placer au moins 1/3 du contrat dans des investissements "utiles à l’économie" (PME, ETI, logement social…), permet de bénéficier de 20% d’abattement supplémentaire. Mais gare : les sommes placées sur ces nouveaux contrats en Unité de Comptes (UC) ne sont pas garanties. L’essentiel n’est pas tant de bénéficier de règles successorales adoucies que d’avoir encore quelque chose à transmettre !
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