De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les plus petites pièces rouges qui encombrent votre porte-monnaie disparaîtront-elles ? Le sujet a été plusieurs fois abordé, d’autant que le paiement numérisé prend de plus en plus d’ampleur. La Commission européenne relance le débat ce lundi 28 septembre 2020 et propose aux citoyens de donner leur avis. Pour cela, l’instance mène une évaluation et une "analyse d'impact" sur l'utilisation des pièces de monnaie de 1 et 2 centimes, rapporte relate le journal belge La Libre.
Annoncée dans le programme de travail de l'Union, l’étude s'inscrit dans le cadre des règles régissant les pays membres de la zone euro : ces dernières poussent Bruxelles à réévaluer "périodiquement l'utilisation de différentes dénominations de pièces en euros en termes de coûts et d'acceptabilité publique".
Les paiements en espèces arrondis aux 5 centimes près ?
La consultation en ligne sera ouverte et accessible aux citoyens et durera quinze semaines. Elle doit permettre de comprendre si ces pièces, qui encombrent souvent les portes-monnaies ou poches, ont encore ou non une utilité.
"Cette évaluation explorera l'opportunité d'introduire une règle pour arrondir les paiements en espèces aux 5 centimes près. Cela pourrait entraîner la suppression progressive des pièces de 1 et 2 centimes", fait savoir Bruxelles dans un communiqué.
Plusieurs pays européens ont d’ores et déjà adopté cette pratique. C’est le cas de la Finlande (depuis 2002), des Pays-Bas (2004), de la Belgique (2014) et de l'Irlande (2015). La mesure sera-t-elle étendue à l’ensemble de l’Europe ?
La Commission a jusqu’a fin 2021 pour décider si elle doit introduire des "règles d'arrondi uniformes pour les paiements en espèce dans la zone euro". Quelles pourraient en revanche être les conséquences ?
Disparition des centimes : les différentes incidences à l’étude
"Dans le cadre de cette évaluation, la Commission étudiera attentivement les incidences économiques, environnementales et sociales de l'introduction de règles d'arrondi uniformes. Toute proposition future éventuelle en la matière sera basée sur les résultats de cette évaluation et ne sera pas faite avant la fin de ce processus", détaille l’instance européenne.
Un rapport de Bruxelles datant de 2018, soulignait les "coûts élevés de production et de traitement" de ces deux pièces, et sur leur "perte importante" par les usagers, détaille Le Figaro."En règle générale, les consommateurs reçoivent davantage de pièces d'un et de deux cents qu'ils n'en dépensent". De fait selon un sondage cité dans l’étude, "la grande majorité des citoyens de la zone euro sont favorables" à la suppression de ces pièces.
Suppression des petites pièces rouges : les prix vont-ils augmenter ?
L’éventuelle suppression des pièces d’un et deux centimes d’euros doit être bien réfléchie. Ces pièces restent en premier lieu très nombreuses. Elles représentaient en effet près de la moitié des pièces émises dans la totalité de la zone euro, fin 2017. "Statistiquement parlant, chaque citoyen de la zone euro détient 181 de ces pièces", indiquait la Commission.
Quant à la règle d’arrondi généralisé, elle engendre également quelques peurs. Les citoyens européens craignent en effet de voir les prix augmenter. La consultation lancée par la Commission devra actualiser les conclusions de l’ancien rapport, tout en apportant des réponses aux questions de l'exécutif européen.