De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les Français vivent de plus en plus vieux - 79,4 ans pour les hommes, 85,3 ans pour les femmes – et une écrasante majorité préfère rester à domicile plutôt que de finir leurs jours dans un Ephad même s’ils sont malades ou dépendants.
Cela tombe bien : la prise en charge à domicile s’avérant moins coûteuse qu'une solution hospitalière, l’Etat propose des aides financières aux personnes dépendantes, c’est-à-dire ayant besoin d’une tierce personne pour accomplir les gestes essentiels de la vie : se déplacer, s’habiller, se laver, se nourrir. etc.
Les aides au maintien à domicile sont de différentes natures
Parmi les aides préventives, on peut citer celle permettant l’adaptation d’un logement aux conditions de vie du grand âge. Par exemple grâce à la pose de volets roulants automatisés, de WC surélevé, de nez de marches antidérapants, d’un éclairage anti-chutes, d’un siège de douche mural, etc.
Ces aides sont distribuées par l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) à condition que le logement ait plus de 15 ans lors de la demande. L’ANAH distingue 2 catégories de ménages : l es ménages "très modestes" et les ménages "modestes". Le montant des aides varie en fonction de ces catégories. Ainsi, un couple vivant en province avec un revenu fiscal de référence annuel inférieur à 21.630 euros (2019) entrera dans la catégorie des ménages "très modestes". Il bénéficiera d’une aide représentant 50 % du montant total des travaux dans la limite d’un plafond de 10.000 euros. Il suffit de se connecter sur le site de l’ANAH pour savoir à quelle niveau d’aide on peut prétendre.
Autre aide destinée à favoriser le maintien à domicile, l'allocation personnalisée d'autonomie (Apa) est distribuée à plus d’un million de personnes âgées de plus de 60 ans. Plus de 60% des allocataires résident à domicile. Il n’y a pas de conditions de revenu pour en bénéficier. Cependant, une "contribution" est demandée aux résidents "aisés". L’APA est versée sans limites de durée, mais fait l'objet d'une révision périodique.
Distribuée par les départements, cette aide a pour objectif de financer totalité ou partie des dépenses nécessaires au maintien à domicile d’une personne âgée. Elle peut par par exemple servir à payer un abonnement de télésurveillance grâce permettant de contacter à tout moment une plateforme téléphonique en appuyant sur un médaillon porté en permanence. Le montant de l’APA est proportionnel au degré d’invalidité (exprimé en GIR) du demandeur. Son montant maximum est de 1737 euros/mois (GIR 1).
Les personnes ne bénéficiant pas de l’APA peuvent solliciter une aide-ménagère à domicile, toujours auprès du département. Cette aide est attribuée sous condition de ressources. Pour y être éligible, une personne seule doit disposer de ressources mensuelles inférieures à 868 euros/mois (1347 euro pour un couple). Attention : l’aide-ménagère constitue une avance du conseil départemental et peut être récupérée sur la succession du bénéficiaire si elle dépasse 46.000 euros.
Les personnes âges désireuses de se maintenir dans leur résidence principale (au moins 8 mois d’occupation/an) peuvent aussi bénéficier d’aides au logement. Qu’il s’agisse de l’APL (aide personnalisée au logement) ou de l’ALS (allocation de logement sociale), ces aides doivent être demandées à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) dont dépend l’assuré social. Elles sont distribués sous condition de ressources.