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"La France est un pays où l’on paye trop de charges et trop d’impôts", écrivaient Kevin Bernard et Alexis Spire, deux chercheurs en économie travaillant respectivement à l’EHESS et au CNRS, en 2019. Mais il ne s’agissait pas, à l’époque de dénoncer la fiscalité à la française ; au contraire ! Les deux économistes réalisaient en fait une étude sur le rapport des contribuables à l’impôt. 88% se sont déclarés en accord avec cette affirmation, comme l’illustre l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui a publié les conclusions des scientifiques dans sa revue.
Fort heureusement pour eux, rappelle MoneyVox, il existe plusieurs façon de réduire le montant total de son impôt. Simplement, il faut se rappeler que même en optimisant sa déclaration de revenus, il n’est pas possible de compresser toutes les charges qu’il faut théoriquement payer. Peu importe la niche fiscale, la loi prévoit certains plafonds : dès lors, tous les foyers fiscaux de France ne peuvent pas s’épargner plus de 10 000 euros de réduction par an.
Sur le papier, en tout cas. En pratique, quelques combines - tout à fait légales - permettent d’excéder cette somme. Ce qu’il faut savoir.
Impôts : les dispositifs qui échappent au plafond de 10 000 euros
Parce que l’administration fiscale cherche, sur initiative de l’exécutif, à booster certains secteurs de l’économie française, il existe des astuces pour continuer à optimiser ses impôts passés 10 000 euros annuels, résume MoneyVox. Cependant, cela implique de passer par des investissements précis, lesquels permettent d’économiser au total jusqu’à 18 000 euros, non cumulables avec le premier plafond.
Dès lors, pensez dispositif Pinel outre-mer et, d’une façon générale, les investissements "outre-mer" comme le "Girardin social" ou le "Girardin industriel". Les placements Sofica, qui servent à financer la production audiovisuelle française, sont également concernés.
Impôts : certaines niches fiscales échappent-elles aux plafonds ?
Money Vox liste aussi un certain nombre de dispositif et de niches fiscales qui échappent aux plafonds traditionnels. Pensez notamment au dispositifs Malraux et monuments historiques, qui permettent des économies considérables, dans "certaines zones protégées et destinées à la location". Le site d’information évoque des déductions allant de "22% à 30%" du prix des travaux pour le premier et jusqu’à 100% pour les monuments.
Sans grande surprise, le déficit foncier, engendré quand un propriétaire entreprend des travaux, par exemple, permet aussi de réaliser des économies d’impôts. Il est soumis à son propre plafond de 10 700 euros annuels.
Enfin, les PER et autres produits d’épargne retraite constituent des idées solides pour réduire son impôt.
Hors plafond global, quelles sont les dépenses de la vie courante qui vous font économiser ?
Ce n’est pas tout ! Certaines réductions d’impôts, parfois méconnues, sont liées à des dépenses de la vie courante. Elles ne sont généralement pas comptées dans les plafonds précédemment évoqués.
C’est le cas, notamment, des frais de scolarisation des enfants, mais aussi des dons aux associations, aux partis politiques ou de façon générale aux bonnes oeuvres. Sans oublier, bien sûr les frais de séjour en maison de retraite ou les cotisations syndicales...