L'ancien chef de l'Etat et député de Corrèze doit diffuser ce samedi 9 novembre le premier épisode de cette émission audio ou "podcast" dans laquelle il recevra des invités pour les interviewer.
- 1 - 1. Se renseigner pour bien choisir son animal
- 2 - 2. Les espèces interdites à l'achat
- 3 - 3. Les vaccins
- 4 - 4. Le tatouage ou la puce électronique
- 5 - 5. Éduquer son animal
- 6 - 6. Bien traiter son animal
- 7 - 7. Veiller à la bonne santé de son animal
- 8 - 8. Veiller à l'hygiène de son animal
- 9 - 9. Le maître est responsable de son animal
- 10 - 10. L'animal n'a pas le droit de traîner dans la rue
- 11 - 11. Pour partir en voyage à l'étranger
- 12 - 12. La loi sur les chiens dangereux
1. Se renseigner pour bien choisir son animal
Accueillir un animal de compagnie, c'est s'engager à s'en occuper pendant 10 ou 15 ans, parfois plus. Vous ne pouvez donc pas le choisir sans y réfléchir, sur un coup de tête.
Si un chat peut très bien vivre dans un espace réduit, ce n'est pas forcément le cas pour un chien, surtout pour les chiens de grande taille.
Pensez également à votre mode de vie : serez-vous assez présent pour sortir votre chien en balade plusieurs fois par jour ? Et pour jouer avec lui régulièrement ?
Il faut également évaluer le budget que vous pourrez lui consacrer. Pourrez-vous le nourrir, lui donner les soins nécessaires et l'emmener chez le vétérinaire au besoin ?
Il est important d'évaluer votre situation actuelle, mais également future.Par manque d'information au moment de l'acquisition, de trop nombreux propriétaires finissent par abandonner leur animal.
2. Les espèces interdites à l'achat
Beaucoup l'ignorent, mais certaines espèces animales, protégées ou considérées comme dangereuses, ne peuvent être détenues par des particuliers, et ne peuvent donc faire l'objet d'une vente ou d'un don.
Ainsi, les chiens dangereux dits "d'attaque", classés en 1ère catégorie, ne peuvent être acquis, que ce soit à titre gratuit ou onéreux. Ils ne doivent par ailleurs pas être introduits ou importés sur le territoire français.
Les possesseurs de ce type de chien doivent obligatoirement les faire stériliser.
Mais les particuliers sont aujourd'hui aussi de plus en plus friands de ce que l'on appelle les NAC (nouveaux animaux de compagnie) : des espèces plus ou moins exotiques qui n'ont pas vocation, à la base, à devenir des animaux de compagnie. C'est le cas par exemple des furets.
Attention, si vous souhaitez acquérir ce type d'animal, renseignez-vous très sérieusement. De nombreuses espèces ne sont pas autorisées pour la détention par un particulier. C'est le cas par exemple des souris et des rats marsupiaux, des hérissons, des chouettes et hiboux, de certaines tortues, des varans, de certaines grenouilles, de certains perroquets, de certains serpents...
3. Les vaccins
Si votre chat ou votre chien sort souvent se promener à l'extérieur, il vaut mieux le faire vacciner, pour le protéger des infections qu'il pourrait attraper.
Les vaccins pour chiens : La SPA ( Société Protectrice des Animaux) recommande de vacciner les chiens contre la maladie du Carré, l'hépatite de Rubarth, la gastro-entérite virale, la leptospirose, la piroplasmose et la rage.
Les vaccins pour chats : Il est conseillé de les vacciner contre la leucose, le coriza, le typhus et la rage.
Ces vaccins sont répertoriés dans un carnet de vaccination et sont à renouveler régulièrement. Ils vous seront certainement nécessaires si vous laissez votre animal en pension ou en garderie lors de vos vacances. Les centres l'exigent afin de ne pas contaminer les autres pensionnaires.
Vous devrez de toutes façons faire vacciner votre petit compagnon contre la rage si vous souhaitez qu'il vous accompagne lors de vos déplacements à l'étranger. En plus de la rage, vous devrez peut-être le faire vacciner contre d'autres maladies, en fonction du pays. Renseignez-vous auprès de l'ambassade du pays concerné.
Enfin, si vous résidez en Guyane, département déclaré comme infecté par la rage, vous serez dans l'obligation de faire vacciner votre chien contre cette maladie.
4. Le tatouage ou la puce électronique
L'identification de votre animal est obligatoire. Elle se fait par puce électronique (implantée à la base du cou), ou par tatouage (dans l'oreille ou à l'intérieur de la cuisse). Elle permet à votre compagnon d'être répertorié dans le fichier national et de le retrouver plus facilement.
Le fichier national d'identification pour les chats
Le fichier national d'identification pour les chiens
Cette identification doit être réalisée avant toute vente ou adoption de l'animal, et elle vous sera obligatoirement nécessaire pour vous rendre à l'étranger. Il existe un fichier européen permettant de retrouver votre animal s'il se perd dans la zone de l'Union européenne.
La loi du 6 janvier 1999, sur les chiens dangereux, est très stricte concernant l'identification. Les chiens considérés comme dangereux doivent absolument être tatoués ou pucés, ainsi que tous les petits chiens de toutes races, de plus de 4 mois, nés après le 6 janvier 1999.
Ne pas respecter cette obligation vous expose à une amende de 4e classe, jusqu'à 750 euros.
Attention, ne pas faire identifier son animal réduit les chances de le retrouver s'il se perd. 90 % des animaux identifiés retrouvent leur propriétaire, contre seulement 10 % pour les animaux non tatoués ou pucés.
Les animaux non identifiés recueillis en fourrière risquent d'être rapidement euthanasiés.
5. Éduquer son animal
Lorsque vous accueillez un animal chez vous, vous prenez la responsabilité de son éducation et donc, de son bien-être. Et ce bien-être découle en grande partie de la relation qui se tisse entre l'animal et son maître.
Vous devez donc éduquer votre animal pas seulement pour qu'il obéisse, mais pour qu'il comprenne et trouve sa place au sein de la famille et de la société.
Un animal dont vous ne maîtrisez pas le comportement peut vite devenir un fardeau. Vous vous en détacherez alors, et vous ne lui apporterez plus la reconnaissance dont il a besoin pour s'épanouir et vivre heureux.
Si vous rencontrez des problèmes, n'hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire, voire à des professionnels du comportement animal.
6. Bien traiter son animal
La loi française protège les animaux contre les maîtres qui les maltraitent. Depuis 1976, l'animal est même passé d' "objet" à "être sensible".
Les voisins témoins de maltraitance animale dénoncent souvent le maître auprès de la gendarmerie ou de la police, ou après de la SPA et des autres sociétés de protection des animaux. Ces associations prennent alors en charge l'animal et essaient de lui trouver un nouveau foyer.
Les personnes coupables de maltraitance encourent de lourdes peines. Pour une atteinte à la vie ou à l'intégrité physique d'un animal, les amendes vont de 450 à 1 500 euros, et même 3 000 euros en cas de récidive.
La cruauté envers un animal ou son abandon sont des délits punis par deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. Le coupable peut également se voir interdire la détention d'un animal.
7. Veiller à la bonne santé de son animal
En tant que propriétaire de votre animal, vous êtes garant de sa bonne santé. Il vous faut donc être très attentif aux signaux que peut vous envoyer votre petit compagnon. Il dort beaucoup trop ? Ne mange pas beaucoup ? Refuse les câlins ? Bref, son comportement a changé ? Emmenez-le chez le vétérinaire, le seul à même de diagnostiquer le problème. Il en va de même en présence de blessures.
Il est de toutes façons conseillé de rendre visite au moins une fois par an au vétérinaire, ne serait-ce que pour mettre les vaccinations à jour.
Pour préserver la santé de votre animal, vous devrez également veiller à une alimentation équilibrée et à un minimum d'exercice physique.
8. Veiller à l'hygiène de son animal
La bonne santé d'un animal, c'est une chose, mais le propriétaire doit également veiller à son hygiène quotidienne. Cette étape est essentielle pour le bien-être de votre compagnon et favorisera la relation que vous entretenez avec lui.
Ainsi, le maître doit entretenir les griffes de son chat ou de son chien. Cela permet à l'animal d'être plus à l'aise et de ne pas se blesser ou blesser un autre membre du foyer.
Bien qu'ils fassent leur toilette seuls, les chats ont besoin d'être shampouinés régulièrement. Les chiens, eux, nécessitent plus d'entretien au niveau de leur pelage. Le shampooing doit donc être plus fréquent. Mais quel que soit l'animal, vous devez régulièrement effectuer un toilettage d'entretien.
Enfin, l'hygiène bucco-dentaire est primordiale chez les animaux. Les chiens et les chats sont souvent victimes de mauvaise haleine, car comme les humains, les animaux ont besoin d'un brossage de dents ! Si votre compagnon n'a pas pris cette habitude dès son plus jeune âge, il risque de ne pas se laisser faire. Proposez-lui alors des bâtonnets spéciaux à grignoter s'il s'agit d'un chien, ou d'un gel adapté que vous mélangez à sa nourriture s'il s'agit d'un chat.
Quoi qu'il en soit, n'utilisez jamais votre propre dentifrice sur votre animal. Le produit est adapté aux humains, pas à nos compagnons à quatre pattes !
En fonction de l'animal, vous pouvez aussi avoir à veiller sur ses yeux, ses oreilles... Demandez conseil à votre vétérinaire.
9. Le maître est responsable de son animal
Lorsque vous devenez le maître d'un animal, vous devenez responsable de lui et de toutes les bêtises qu'il peut faire.
Votre responsabilité civile peut être engagée si votre compagnon cause des dommages. "Le propriétaire d'un animal ou celui qui s'en sert, pendant qu'il est à son usage, est responsable du dommage que l'animal a causé, soit que l'animal fût sous sa garde, soit qu'il fût égaré ou échappé", (article 1 385 du code civil).
Vous serez donc dans l'obligation de réparer le préjudice qu'il aura causé. Une assurance en responsabilité civile peut permettre de se protéger des conséquences financières.
Le code pénal prévoit également des peines pour les propriétaires d'animaux. Ainsi, exciter ou ne pas retenir un chien susceptible d'être dangereux est puni de 450 euros d'amende.
Mais en cas de blessures graves ou d'homicide involontaire, le maître du chien encourt 5 à 10 ans d'emprisonnement et une amende de 75 000 à 150 000 euros.
10. L'animal n'a pas le droit de traîner dans la rue
Les animaux de compagnie n'ont pas le droit de se promener librement, où ils veulent. En effet, un chien ne doit pas s'éloigner de plus de 100 mètres de son propriétaire, au risque d'être déclaré en état de divagation.
Pour les chats, on considère qu'ils sont errants s'ils s'éloignent de plus d'un kilomètre de leur domicile.
Les animaux retrouvés en train de divaguer sont ramassés et placés à la fourrière. Si votre animal est d'une espèce qui présente un danger potentiel pour les personnes, vous devrez en plus vous acquittez d'une amende de 150 euros.
Rappelons également que les propriétaires sont tenus de surveiller leur animal pour qu'il ne défèque pas sur la voie publique. Le propriétaire qui ne nettoierait pas les crottes de son animal encourt une amende de 450 euros.
11. Pour partir en voyage à l'étranger
Avant toute chose, un animal de moins de trois mois ne peut pas voyager sur le sol européen. Il doit par ailleurs répondre à certaines conditions pour pouvoir quitter le territoire français, au risque d'être bloqué à l'entrée dans le pays étranger ou au retour en France.
Les conditions d'accès varient selon les pays. Renseignez-vous auprès de l'ambassade du pays concerné au sujet des documents nécessaires et du risque de quarantaine. Vous pouvez également trouver des informations sur le site du ministère de l'Agriculture et de la Pêche.
Pour les États membres de l'Union européenne, hors le Royaume-Uni, l'Irlande, la Suède et Malte, les animaux doivent être identifiés (tatouage ou puce électronique), vaccinés contre la rage et posséder un passeport européen.
Pour le Royaume-Uni, l'Irlande et Malte, l'identification doit être faite par puce électronique. Pour la Suède, le tatouage est également autorisé. Mais pour ces quatre pays, en plus des conditions d'admission dans les autres pays de l'Union européenne, les animaux doivent avoir un titrage d'anticorps arabiques au moins égal à 0,5 UI/ml et avoir été traités 24 heures avant le départ contre les tiques et les vers Echinococcus.
Pour les autres pays, hors de l'Union européenne, une dernière condition s'ajoute, l'animal doit être accompagné d'un certificat sanitaire original délivré par un vétérinaire.
12. La loi sur les chiens dangereux
La loi du 6 janvier 1999 définit plusieurs catégories de chiens.
- Les chiens de première catégorie sont les chiens d'attaque : les pitt-bull, les chiens de type american staffordshire terrier, les chiens de type mastiff et les chien de type tosa.
- Les chiens de deuxième catégorie sont les chiens de garde et de défense : les chiens de race american staffordshire terrier, les chiens de race ou de type rottweiler, les chiens de race tosa
Ces deux catégories de chiens doivent être déclarés en mairie. Ils doivent par ailleurs être obligatoirement identifiés par puce ou tatouage, être vaccinés contre la rage, figurer dans l'assurance de leur maître et, pour les chiens de la première catégorie, être stérilisés.
Les détenteurs de ces chiens de première ou deuxième catégories doivent obtenir, avant le 31 décembre 2009, un permis de détention du chien, délivré par le maire. Pour cela, il faut présenter une attestation d'aptitude, et le chien doit passer une évaluation comportementale.
Attention, le non respect de ces règles peut conduire le propriétaire à des peines d'amende et de prison, et à la confiscation du chien qui sera placé en fourrière ou euthanasié.