Toilette à domicile des personnes âgées : comment bénéficier d'une aide ?

Le coût moyen pour vieillir à domicile après 65 ans est de 1 260 euros par mois en moyenne, selon la 5e édition du baromètre "Combien ça coûte d’être vieux en France ?", publié par Silver Alliance et Retraite.com. Parmi les dépenses les plus importantes, on retrouve la mutuelle (qui a augmenté de 9 % en un an), les services à la personne, ainsi que les frais liés à l’aménagement du logement. 

Le baromètre souligne également que plusieurs aides peuvent être mises en place pour permettre aux personnes en perte d'autonomie de rester vivre à leur domicile. C’est le cas de l'aide à la toilette par exemple. Il s’agit d’assister une personne âgée dans les actes d'hygiène personnelle, en fonction de son niveau d'autonomie. Elle peut être partielle ou complète, selon les besoins spécifiques de la personne mais requiert une formation spécifique. 

De l'aide à la douche aux soins infirmiers 

Selon le niveau de dépendance de la personne âgée, les soins et gestes à prodiguer varient. En fonction des pathologies et troubles de mobilité du patient, le service peut être effectué soit dans la salle de bain, soit directement dans la chambre à coucher. 

• La toilette d’une personne âgée en perte d’autonomie légère : Destinée aux seniors encore relativement autonomes, cette aide a pour objectif de sécuriser la personne âgée en l'encourageant à réaliser seule certains gestes et en l'accompagnant dans les actes plus difficiles, comme la pose des bas de contention.
• La toilette d’une personne âgée peu autonome : Pour les personnes ayant des difficultés motrices ou en début de démence, l’accompagnement à la toilette peut être réalisé dans la baignoire ou la douche, voire même, au lavabo.
• La toilette au lit pour une personne dépendante : Destinée aux personnes à mobilité réduite (PMR), elle a pour objectif d’assurer les soins d’hygiène corporelle d’un individu alité. Le professionnel veille également à la santé du senior, en surveillant l’état de sa peau tout en remplaçant les changes des personnes incontinentes. Elle est généralement réalisée sur un lit médicalisé. 

Combien de temps dure en moyenne la toilette au lit et qui fait les soins des personnes âgées à domicile ? 

La durée de la toilette à domicile dépend du niveau d’autonomie de la personne. En moyenne, une toilette au lit réalisée par un infirmier dure environ 30 minutes.

Ce temps inclut le déshabillage, la toilette proprement dite et l’habillage de la personne âgée. En général, elle est assurée par un professionnel de santé, tel que des aides-soignants, des infirmières libérales ou un infirmier diplômé d’État (IDE). Elle peut également être réalisée par des auxiliaires de vie formées et expérimentées. Elle requiert dans tous les cas une formation spécifique. 

Quel est le tarif de l’aide à la toilette à domicile et quelles aides existent pour la financer ?

Le tarif de l’aide à la toilette peut varier en fonction du niveau d’autonomie de la personne et du type de professionnel (soignant ou auxiliaire de vie) chargé des soins. En moyenne son coût est compris entre 20 et 26 euros brut par heure, hors aides financières. 

Plusieurs aides financières existent pour la financer : 

• L'APA (Allocation personnalisée d'autonomie) : Cette aide peut servir à financer l’aide à la toilette d’une personne en perte d’autonomie. C’est le conseil départemental qui attribue cette aide spécifique qui varie en fonction des ressources du bénéficiaire et de son degré d'autonomie, évalué à l'aide de la grille AGGIR.
• La PCH (Prestation de compensation du handicap) : Elle est versée par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). 
• Le crédit d’impôt : Comme pour tous les services à la personne visant à favoriser le maintien à domicile, l’aide à la toilette donne droit à un crédit d’impôt de 50 %, dans la limite de 12 000 euros par an, avec une majoration de 1 500 euros par personne.
• Les aides des caisses de retraite : Les seniors en perte d’autonomie non éligibles à l’APA (GIR 5 et 6) peuvent recevoir des subventions de leur caisse de retraite sous certaines conditions. 
• La sécurité sociale et la mutuelle : S'il s'agit d'une prescription médicale, ils sont pris en charge par l'Assurance maladie ainsi que par votre complémentaire santé. Certaines mutuelles offrent également des forfaits spécifiques.