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Alors que pendant six mois, l’enquête semblait piétiner, les aveux de Nordahl Lelandais dans l’affaire Maëlys de Araujo ont permis de délier les langues et d’avancer vers une meilleure compréhension de la nuit du 26 au 27 août.
Le squelette et les affaires de Maëlys parlent
Tout d’abord, les ossements de la fillette commencent à livrer leurs secrets. Ainsi selon RTL, la mâchoire de Maëlys a été fracturée, témoignant d’un choc violent. Nordahl Lelandais s’est-il rendu coupable de ‘’violences volontaires’’, ou cette fracture est-elle liée à un autre geste ? Impossible en l’état de le savoir.
Les experts chercheront également à savoir si les ossements de Maëlys présentent des traces d’un objet contondant.
Outre les ossements, les affaires de la fillette, dont sa robe sur laquelle se trouvaient des taches noires - ce que certains subodorent être du sang – sa sandale, et ses sous-vêtements retrouvés en boule à côté, sont analysés. Des examens toxicologiques doivent également être conduits.
Cependant, comme le confiait un proche de l’enquête, la tache de sang retrouvée dans le coffre de la voiture du suspect, et ce en dépit d’un lavage intense le lendemain du meurtre, laisse à penser que la fillette a perdu beaucoup de sang.
Nouvelles données informatiques
Un élément particulièrement troublant a été dévoilé la semaine dernière, comme le rapportait BFMTV Nordahl Lelandais, disposait sur son téléphone portable d’images pédopornographiques. Information encore plus troublante recueillie par l’AFP, dans la soirée du 26 août, peu avant le meurtre de Maëlys de Araujo, le mis en examen aurait consulté des sites pédopornographiques. Il en aurait de même après avoir commis son crime. Comme le suggère une source proche de l’enquête au Dauphiné Libéré, "il a peut-être voulu franchir un tabou" avec Maëlys,
Les données informatiques avaient déjà révélées que peu après la disparition d’Arthur Noyer, Nordahl Lelandais avait fait des recherches relatives à la décomposition d’un corps.
Quant à son relevé téléphonique, il avait permis de prouver que l’ex-militaire s’était bien déplacé à la même vitesse et sur la même distance que le jeune homme disparu. C’est visiblement ce qui, le 5 février dernier en audition, a poussé Nordahl Lelandais a avoué qu’il l’avait bien pris en stop.
Une sexualité questionnée
La sexualité de Nordahl Lelandais reste un objet de questionnements. Le mis en examen était inscrit sur des sites de rencontres homosexuelles, et des témoignages dont Le Parisien se fait l'écho semblent confirmer qu’il avait effectivement des partenaires hommes. Le quotidien francilien précise, sans donner plus de détails, que dans trois dossiers pour lesquels la piste Lelandais est étudiée, les victimes sont homosexuelles.
En outre, au début du mois de février, un individu s’est présenté dans une gendarmerie des Yvelines pour raconter comment l’ex-militaire de 35 ans l’avait abordé avant de lui faire des avances, au point de le suivre jusque sur une aire d’autoroute.
Autant d'éléments qui doivent permettre de mieux cerner la personnalité de Nordahl Lelandais, mais aussi de vérifier d’autres dossiers.
Une personnalité trouble
Outre la sexualité de Nordahl Lelandais et ses récentes habitudes de consultations de sites pédopornographiques, les enquêteurs essaient de mieux cerner la personnalité du suspect. A cet égard, si les témoignages sont parfois radicalement opposés, une nouvelle déclaration d’un proche semble cependant apporter un nouvel éclairage.
Cet ancien ami a ainsi raconté à BFMTV les manières "lourdes" de Nordahl Lelandais avec les femmes : "Il ne connaissait pas trop ses limites". Il explique également que l’ex maître-chien avait du mal à se fixer. "C’était un squatteur, un vagabond. Il s’agrippait à tous les groupes. C’était un peu la pièce rapportée. Dans la soirée, c’était un peu l’ami rapporté par un autre ami", explique-t-il avant d’ajouter : "c’était Nono, Nono jusqu’à devenir Nono le barjot. C’était tout le temps Nordahl à faire la bêtise de trop, à aller un peu trop loin, à faire la blague de trop. Il ne connaissait pas trop ses limites, il ne savait pas trop s’arrêter. C’était un peu lourd."