La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Toutes les nuits, il entend encore "encore toutes les nuits le bruit de la serrure de la cellule qui se ferme". C'est en tout cas ce qu'il explique à BFMTV, à qui il accorde avec son épouse une interview exceptionnelle. Pour eux, c'est l'occasion de dire leur innocence. Ce qu'ils clament d'ailleurs depuis trente-six ans dorénavant. Le couple Jacob est soupçonné d'avoir pris part – d'une façon ou d'une autre – à la disparition de Grégory Villemin, plus connu comme étant le "petit Grégory". Un temps, en juin 2017, ils ont été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Cependant, indiquent nos confrères, Marcel et Jacqueline Jacob n'ont plus à craindre ce statut dans l'immédiat : il a été annulé en mai 2018, "pour des raisons de procédure".
Avant toute chose, il importe de rappeler que le couple Jacob connaissait bien la famille Villemin : ils étaient le grand-oncle et la grande-tante de Grégory, assassiné le 16 octobre 1984. En trente-six ans, ils ont plusieurs fois eu affaire aux enquêteurs et à la justice. Marcel Jacob s'est d'ailleurs retrouvé un temps en prison. Une expérience qui, semble-t-il, l'a traumatisé.
Meurtre du petit Grégory : la famille Jacob de nouveau dans le viseur de la justice ?
Devant les caméras de BFMTV, les deux époux assurent ne pas avoir peur de collaborer avec la justice, précisément parce qu'ils n'auraient rien à se reprocher.
Pourtant, ce n'est peut-être pas l'avis des enquêteurs : la justice vient en effet d'annoncer la reprise des investigations et souhaitent récolter de nouvelles données ADN pour analyse. En tout et pour tout, une quarantaine d'individus sont concernés, dont Marcel et Jacqueline Jacob.
"Ils ont déjà prélevé deux fois mon ADN, ils peuvent venir, je n'ai pas peur", a seulement lancé le septuagénaire.
Marcel et Jacqueline Jacob s'expriment pour la première fois : ils disent vivre l'enfer
Marcel Jacob l'assure : il est "100% innocent". "C'est abominable d'être en prison alors que l'on n'a rien fait", assène-t-il d'ailleurs, faisant référence à son arrestation en 2017, à la suite de sa mise en examen. Il n'hésite d'ailleurs pas à parler d'un véritable "enfer".
Leurs vies et leur famille, estiment les deux époux, ont tout bonnement été "broyées". "Ce n'est plus possible. Vous savez pourquoi on tient le coup? Parce que nous n'avons absolument rien à nous reprocher. On nous a bousillé notre fin de vie. On n'a encore pas le droit d'être tranquilles", déclarent-ils en effet. Et d'inviter les juges à ne pas les condamner, au risque de faire "la plus grande erreur de leur vie"...
Marcel et Jacqueline Jacob sont-ils "le Corbeau" ?
Trente-six ans après la mort de Grégory Villemin, l'enquête patine encore. L'identité du Corbeau, l'auteur des lettres anonymes d'insultes et de menaces adressées à la Villemin, n'a pas été découverte. D'aucuns soupçonnent cependant les époux Jacob d'avoir écrit ces missives, dont l'une revendique d'ailleurs le crime.
"Je n'ai jamais écrit un courrier", affirme simplement Jacqueline Jacob, qui poursuit : "Nous n'avons pas d'idée" sur l'identité de l'auteur de ces lettres mais "nous faire accuser, c'est la pire des choses qu'ils ont faite".
Les deux époux disent d'ailleurs avoir un alibi : au moment de la disparition de l'enfant, ils étaient tous les deux à l'usine.