Publié par Jean Legeard, le 23/08/2017

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Affaire Grégory : que révèle le dernier roman du juge Lambert ? ©AFPAFP
L'ultime roman du juge Lambert, intitulé "Témoins à charge" paraîtra jeudi. Les similarités entre les personnages du livre et le défunt juge sont troublantes.

"Témoins à charge". C’est le nom du dernier roman rédigé par Jean-Michel Lambert avant de se donner la mort à son domicile du Mans, le 11 juillet dernier. Le livre, qui paraîtra jeudi aux éditions De Borée, comporte de troublantes ressemblances avec le parcours de celui qu'on surnommait "Le petit juge". Un des personnages du roman, Pierre-Louis Chabert, un professeur sexagénaire, se suicide pour "sauver son honneur", indique Le Point. Il sera retrouvé "la tête recouverte d’un sac plastique". La fiction rattrape la réalité. Les circonstances de la mort du personnage sont quasi-identiques à celles du juge Lambert.

"Témoins à charge" est un thriller à rebondissements, dans lequel se mêlent règlements de comptes, mensonges et erreurs judiciaires. Un autre personnage du récit fait inévitablement penser à Murielle Bolle. Il s’agit de Marilynda, une jeune fille qui témoigne contre son beau-père avant de revenir sur ses déclarations. Pour rappel, Murielle Bolle avait dénoncé son beau-frère au début de l’affaire Grégory en 1984. Elle a été mise en examen à la fin du mois de juin, pour enlèvement.

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Un livre sous forme de testament ?

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L’affaire Grégory hantait Jean-Michel Lambert, depuis que celui-ci en était devenu le premier juge, en 1984. Il avait était fortement critiqué à l’époque, et continuait de l’être, sur sa gestion du dossier. Le onzième ouvrage du "petit juge" a comme un air de testament. "Un testament  ? Je ne sais pas. Mais avec le recul, la description du suicide est troublante, comme ses mots lors de notre dernière rencontre : "Si ça devait recommencer, je n'aurais peut-être pas le courage." C'était quelques semaines avant sa mort", a répondu Eric Yung, conseiller éditorial des éditions De Borée, qui connaissait bien le juge, à l'AFP.

Dans sa lettre d’adieu adressée à l’Est Républicain, publiée le 19 juillet dernier, Jean-Michel Lambert expliquait "ne plus avoir la force de se battre"..

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