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Il est au cœur de l’enquête depuis le drame. Le corps d’Elisa Pilarski a été retrouvé dans une forêt de l’Aisne le 16 novembre dernier, mordu à mort par des chiens. Depuis, les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui est arrivé à cette femme enceinte de 29 ans alors qu’elle promenait son chien, comme à son habitude. Selon les résultats de l’autopsie, la mort d’Elisa Pilarski "a pour origine une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chien aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête".
Des prélèvements génétiques ont été effectués sur 67 chiens, les cinq de la victime et les animaux d’un équipage de chasse à courre, afin d’identifier les animaux impliqués. Alors que les résultats de ces analyses devraient être connus dans les toutes prochaines semaines, Curtis, le chien de la jeune femme, est de nouveau au cœur des préoccupations.
Mort d’Elisa Pilarski : son chien a mordu deux fois
Les derniers éléments concernant Curtis sont particulièrement inquiétants. Selon les informations du Parisien, le chien de la jeune femme a mordu deux fois depuis le drame. Une première fois le soir du 16 novembre, alors que Christophe – le compagnon d’Elisa Pilarski – se trouvait à la gendarmerie avec l’animal. Comme l’explique le quotidien francilien, le chien se serait retourné contre lui et l’aurait mordu à la jambe. Depuis, Curtis se trouve à la fourrière de Beauvais, où il a été placé par "réquisition judiciaire" en statut de "saisie conservatoire".
Cet incident ne serait pas isolé, à en croire Le Parisien. A la fin du mois de novembre, alors qu’il se trouvait déjà à la fourrière de Beauvais, l’animal aurait mordu une bénévole du refuge. Interrogé par le quotidien francilien, un témoin de la scène explique : "C’était extrêmement violent car, à aucun moment, le chien n’a montré de signes qu’il allait attaquer. Il n’a par exemple pas grogné". Selon ce témoin de la scène, le chien n’aurait pas juste pincé la bénévole mais aurait maintenu les mâchoires fermées sur son bras. "Il a fallu que tous ceux présents à ce moment-là fassent des pieds et des mains pour qu’il lâche prise. Et très rapidement, il est redevenu comme si de rien n’était", ajoute cette source au quotidien francilien.
Depuis le drame, Christophe Ellul n’a de cesse de défendre son chien, affirmant que ce dernier avait une relation "fusionnelle" avec Elisa Pilarski et qu’il était son "bébé". Il a plusieurs fois exprimé sa volonté de se battre pour le récupérer. Au point qu’il a décidé de changer d’avocat.
Femme enceinte dévorée : que s'est-il passé le jour de sa mort ?Elisa Pilarski a été tuée le 16 novembre dans une forêt de l'Aisne, mordue par des chiens. Depuis, le mystère demeure autour des circonstances de son décès. Que faisait-elle dans cette forêt ? Quand...
Mort d’Elisa Pilarski : son compagnon change d’avocat
Pour Christophe Ellul, les deux événements rapportés par Le Parisien ne sont pas significatifs. Le sort du chien est au centre de ses priorités depuis le drame et il a récemment fait appel à un avocat spécialisé en droit animalier pour l’épauler. Une cagnotte, créée pour régler les frais d’avocat et permettre le transfert de Curtis dans un centre pour animaux traumatisés, est au cœur d’une polémique, comme il l'a récemment expliqué sur les réseaux sociaux.
Christophe Ellul a pris une autre décision, celle de changer d’avocat. C’est Me Caty Richard, qui le représentait jusqu’à présent, qui a annoncé la nouvelle sur Facebook : "Je tiens à préciser que je ne suis plus l’avocat de Christophe. Je reste aux côtés de la maman d’Elisa et de son oncle, qui m’ont renouvelée leur confiance".
Dans la suite de son message, l’avocate de la mère d’Elisa évoque une nouvelle fois la cagnotte Leetchi : "Je précise que ces derniers n’ont jamais été à l’origine d’aucune demande de fonds et que la demande Leetchi dont il est fait état dans ce post n’est en aucune façon en lien avec eux ni créée avec leur accord. Le mot ‘famille’ utilisé dans cette publication ne concerne pas la maman ni l’oncle d’Elisa".
Selon les informations du Parisien, Christophe Ellul s’est entouré d’un nouvel avocat pénaliste et de deux avocats pour son chien Curtis. Ces derniers sont persuadés de l’innocence de l’animal.
Mort d’Elisa Pilarski : son chien est-il impliqué ?
L’étau semble se resserrer autour de Curtis après les deux incidents révélés par Le Parisien. Auprès du quotidien francilien, l’un des avocats de l’animal explique qu’"en l’état du dossier, rien n’indique que ce chien est responsable de la mort d’Elisa". Revenant sur le moment de la première morsure, Me Eric Alligné explique que "le premier soir, comme on peut l’imaginer, le chien était extrêmement stressé". Concernant l’attaque contre la bénévole, il ajoute que "rien n’indique qu’elle était forcément apte à s’occuper d’un tel animal".
Une autre question se pose, quelle est la race de Curtis ? Alors qu’il est présenté comme un American Staffordshire depuis le drame, Curtis serait en fait un croisement entre deux races : un lévrier whippet et un patterdal terrier. Il présenterait des traits semblables avec l’American Staffordshire, expliquant la confusion. Toujours selon le quotidien francilien, il serait issu d’une portée importée de Hollande et serait toujours enregistré au nom de l’éleveuse qui l’a vendu à Christophe Ellul. Mais, pour l’avocat, il s’agit "d’une importation légale" : "Quant à la question de l’enregistrement, c’est quelque chose de classique. S’il y avait infraction, elle ne serait que réglementaire".
Alors que la famille d’Elisa Pilarski attend de connaître les résultats de l’enquête, le flou s’épaissit autour des circonstances de sa mort et de plus en plus autour de son chien.