De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Des attentes et des révélations. Le procès de Jonathann Daval a débuté lundi 16 novembre à Vesoul, devant la cour d’assises de Haute-Saône. Le trentenaire est jugé jusqu’au vendredi 20 novembre pour le meurtre de sa femme Alexia, dont le corps a été retrouvé dans une forêt à la fin du mois d’octobre 2017. Lors du premier jour d’audiences, Jonathann Daval a affirmé qu’il était le seul impliqué dans la mort de la jeune femme, rejetant ainsi l’hypothèse qu’il aurait eu un complice, notamment pour le transport du corps.
Procès de Jonathann Daval : l'hypothèse d'un viol
Parties civiles, Jean-Pierre et Isabelle Fouillot – les parents d’Alexia – sont représentés par Me Gilles-Jean Portejoie. Leur ex-gendre a confié sa défense à Me Randall Schwerdorffer et les deux avocats ont eu un premier échange assez vit lundi matin, rapporte BFMTV. Le conseil de la famille Fouillot a en effet émis l’hypothèse qu’Alexia Daval avait été violée par son mari le jour de sa mort, ce à quoi son confrère a répondu : "On ne peut pas laisser dire n’importe quoi".
Des traces de sperme appartenant à Jonathann Daval ont en effet été retrouvées dans le corps, sur les sous-vêtements et le short d’Alexia Fouillot. Questionné par Me Portejoie, le patron de la Section de recherches de la gendarmerie de Besançon a répondu : "Ça laisse penser qu’il y a eu un rapport sexuel". "Je vais vous dire ce que je pense : il y a eu une relation sexuelle après la mort d’Alexia", a conclu l’avocat des parties civiles.
Alexia a-t-elle été violée le jour de sa mort ? La matinée du mardi 17 novembre est consacrée aux experts qui sont intervenus dans le dossier et notamment médecin légiste qui a procédé à l’autopsie, rappelle BFMTV. Ce dernier a notamment évoqué les brûlures retrouvées sur les parties génitales de la jeune femme… Et la possibilité d’un rapport sexuel post-mortem.
Procès de Jonathann Daval : pas de rapport post-mortem selon l'expert
L’hypothèse d’un viol post-mortem, soulevée par l’avocat de Jean-Pierre et Isabelle Fouillot, était de nouveau au cœur de l’audience ce mardi matin. "A-t-on la preuve d’un rapport post-mortem ?", a demandé Me Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval. "Non seulement je n’en ai pas la preuve, mais je n’ai pas d’argument positif indiquant qu’un tel rapport ait eu lieu", lui a répondu le médecin légiste.
Selon cet expert, la présence de spermatozoïdes dans le corps d’Alexia Fouillot et sur ses vêtements n’est pas anormale s’il y a effectivement eu un rapport sexuel entre eux dans les trois jours qui ont précédé sa mort, comme l’a affirmé Jonathann Daval. Leur couple et plus particulièrement leur vie sexuelle sont en effet au cœur de l’enquête depuis le début.
Procès de Jonathann Daval : une vie intime au coeur de l'enquête
Rapidement soupçonné par les enquêteurs, Jonathann Daval a fini par avouer le meurtre de son épouse au début de l’année 2018. Il évoque depuis une dispute qui aurait éclaté après son refus d’avoir un rapport sexuel demandé par Alexia Fouillot. Selon les gendarmes, la jeune femme reprochait à son mari d’avoir des troubles de l’érection et leurs difficultés à concevoir auraient été le sujet de nombreuses disputes les mois ayant précédé sa mort. Interrogé par Planet, l’avocat de Jonathann Daval a affirmé avant le procès que son client a encore "des choses à dire" et qu’il les réservait "pour le procès". Il a encore quatre jours pour le faire.