De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les chiffres sont inquiétants. Selon les données de Santé publique France, l'épidémie de Covid-19 continue de progresser dans l'Hexagone. Au 28 septembre 2020, on compte 11 123 nouveaux cas et 27 décès en seulement 24 heures. Ces sept derniers jours, 4 204 patients ont été hospitalisés dont 786 en réanimation. De plus en plus de départements sont signalés comme "vulnérables" et les clusters se multiplient.
Pour répondre à cette urgence sanitaire, le gouvernement est bien obligé de mettre en place un certain nombre de mesures visant à ralentir efficacement la propagation du virus. Parmi elles, bien sûr, le port du masque obligatoire. Aujourd'hui, les Français sont exhortés à se couvrir le nez, la bouche et le menton dans la quasi totalité des lieux publics. Dans les transports en commun, dans les lieux publics clos, mais aussi dans certaines rues piétonnes et centres-villes selon la décision de chaque préfet. Par ailleurs, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a évoqué une nouvelle cartographie des départements. En ce qui concerne les rassemblements, les restrictions s'additionnent et ne cessent d'évoluer. Qu'en est-il réellement ?
Rassemblements : ce qui est interdit
Mardi 11 août 2020, le locataire de Matignon annonçait la prolongation de l'interdiction de rassemblements. Ainsi, les événements comptant plus de 5 000 personnes étaient illégaux au moins jusqu'au 30 octobre 2020, sauf dérogation du préfet. Toutefois, les récentes déclarations d'Olivier Véran ont complètement bousculé ce chiffre. A partir du samedi 26 septembre 2020 et pour une durée de deux semaines, de nouvelles jauges s'appliquent. Dans l'espace public, les rassemblements sont limités à trente personnes dans les zones placées en alerte. Il s'agit donc des mariages, fêtes en extérieur, communions, anniversaires... Même chose pour les réceptions dans les salles des fêtes et polyvalentes. En ce qui concerne les zones en alerte renforcée, les rassemblements sont limités à dix personnes dans l'espace public. Qu'en est-il des réunions de famille ?
Rassemblements : quid des réunions de famille ?
La règle est simple et s'applique à tous les Français, qu'il s'agisse d'une réunion familiale ou non. De ce fait, vous ne pouvez pas vous réunir à plus de dix dans un lieu public mais avez encore le droit de le faire dans un domicile privé. Toutefois, ces rassemblements familiaux sont de moins en moins recommandés…
Martin Blachier, médecin épidémiologiste et spécialiste en santé publique, était l'invité d'Europe 1 le lundi 17 août 2020. Alors que le nombre de nouveaux cas est monté en flèche depuis, l'expert était formel : il faut annuler absolument toutes les fêtes de famille se déroulant dans des lieux clos. "Si vous avez prévu en septembre de faire une grande cousinade avec toute la famille dans le salon, il ne faut pas le faire", préconise-t-il. Idem pour les mariages qui sont "un risque de cluster extrêmement important", d'après le médecin. L'ARS a également déconseillé les réunions de ce type.
En effet, regrouper les membres d'une famille qui n'habitent pas ensemble constitue un danger. On pense notamment aux personnes âgées, particulièrement vulnérables face au Covid-19. "Si vous avez deux grands-mères et une tante qui sont contaminées, vous risquez de les envoyer en réanimation", explique l'épidémiologiste.
D'autres experts espèrent une prochaine obligation de porter un masque lors des réunions de famille...
Rassemblements : le port du masque bientôt obligatoire en famille ?
Après plusieurs mois confinés loin des siens, le besoin de renouer un lien familial est compréhensible. C'est pourquoi interdire les membres d'une même famille de se voir semble difficilement envisageable. Pour certains spécialistes, la solution serait de porter un masque lors de ces retrouvailles.
Bruno Mégarbane, chef du service réanimation médicale à l'hôpital Lariboisière de Paris, est convaincu qu'appliquer le port du masque même en famille est une bonne chose. Cela peut "prévenir à 100%" les risques de propagation du virus, explique-t-il à BFMTV.