De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Curtis est-il dangereux ? C’est la conclusion d’un expert canin qui a observé l’animal au mois de novembre. Le chien de Christophe Ellul était promené par Elisa Pilarski le samedi 16 novembre 2019, jour où la jeune femme a perdu la vie dans une forêt de l’Aisne. Depuis ce drame, les enquêteurs cherchent à comprendre ce qui lui est arrivé et surtout quels sont les coupables. Dans un communiqué diffusé à la presse au mois de février, le procureur de la République de Soissons avait livré des précisions sur l’affaire, affirmant d’emblée qu’"il n’y a aucune certitude sur le déroulement précis des faits qui ont conduit au décès" de la jeune femme.
Affaire Elisa Pilarski : que dit l’autopsie réalisée au mois de novembre ?
Selon les résultats de l’autopsie, la mort de la jeune femme a pour origine "l’action d’un, ou plus probablement de plusieurs chiens au regard de la répartition des plaies, de leurs différences de morphologies et de leur profondeur". Des prélèvements génétiques ont été effectués sur une soixantaine de chiens, les cinq appartenant au couple et les animaux qui participaient à une chasse à courre à proximité. Les résultats de ces analyses ont été repoussés à plusieurs reprises et ont ensuite pris du retard à cause du confinement. Prévus initialement pour le mois d’août, ils pourraient n’être disponibles qu’au mois de septembre.
Un autre moment est aussi très attendu, l’expertise comportementale de Curtis. Cette dernière devrait aussi avoir lieu dans les prochaines semaines, mais le Journal du dimanche vient de révéler les résultats de la première qui a été effectuée sur le chien, le 18 novembre 2019, soit deux jours après le drame. Selon les conclusions de l’expert canin, l’animal "peut bien être à l’origine du décès" de la jeune femme. Des conclusions que rejette complètement Maître Alexandre Novion, avocat de Christophe Ellul. Auprès de Planet, il souhaite "recadrer un peu les choses".
Affaire Elisa Pilarski : "C'est loin d'être un travail objectif"
L'expertise évoquée par le Journal du dimanche date du 18 novembre 2019, soit deux jours après la mort d'Elisa Pilarski. D'après Maître Novion, "ce comportementaliste n'est pas un expert et il n'a pas fait ce qu'on appelle juridiquement une expertise". "Il n'a pas été désigné par le juge d'instruction, on a fait appel à lui tout simplement parce qu'il fallait faire quelque chose du chien Curtis", ajoute-t-il. L'objectif était alors "de faire une évaluation rapide dans les premiers temps de l'enquête pour pouvoir diriger le chien vers une structure qui puisse l'accueillir".
D'après l'avocat de Christophe Ellul, la personne choisie ce 18 novembre "ne savait pas de quoi on parlait, il n'avait aucun élément du dossier". "Il a fait part de ses impressions, qui ne sont pas reliées à des éléments objectivés du dossier, c'est loin d'être un travail objectif, scientifique, sur lequel on puisse s'appuyer", conclut Me Novion auprès de Planet. Une autre expertise doit être menée auprès de Curtis, mais quand pourra-t-elle avoir lieu ?
Affaire Elisa Pilarski : "Bientôt" une nouvelle expertise de Curtis
De nombreux éléments sont encore attendus dans l'affaire Elisa Pilarski. En plus des résultats des prélèvements génétiques effectués sur les chiens, enquêteurs et juge d'instruction attendent une deuxième expertise de Curtis, qui doit être menée par un expert. D'après Me Novion, cette dernière doit avoir lieu "prochainement", "bientôt", et elle sera confiée à un vétérinaire "choisi par le juge d'instruction".
Une chose est sûre, "elle n'a pas encore eu lieu", mais la date et la localisation ne seront pas communiquées. De son côté, Christophe Ellul "garde confiance dans la justice et on espère que tout ça va porter ses fruits et qu'on aura bientôt un retour de ces expertises", conclut Me Novion.