De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les doutes se lèvent peu à peu. Après des années à explorer des pistes qui n’ont pas abouti, les enquêteurs pourront-ils mettre un point final à l’affaire Estelle Mouzin ? La fillette de neuf ans a disparu le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne), entre son école primaire et son domicile. Depuis, pas un indice, pas une trace pour comprendre ce qui a pu arriver à cette enfant dont la photo a été placardée partout en France. Commissariat, supermarchés, commerces… Chacun, depuis 17 ans, connaît le sourire d’Estelle Mouzin et s’en souviendra encore longtemps.
Disparition d’Estelle Mouzin : les aveux de Michel Fourniret
Cette fois-ci, la dernière intuition des forces de l’ordre pourrait-elle être la bonne ? Monique Olivier, l’ex-femme de Michel Fourniret, a accusé ce dernier de l’enlèvement et du meurtre d’Estelle Mouzin, a révélé son avocat vendredi 21 août. Des aveux obtenus sept mois après une première audition, lors de laquelle elle avait évoqué la culpabilité de l’ogre des Ardennes dans cette affaire. Trois mois plus tard, ce dernier avouait sa responsabilité dans la disparition de l’enfant, jouant de sa mémoire et de ses habituelles déclarations alambiquées. Devant la photo de la fillette, il affirmait alors : "Je reconnais là un être qui n’est plus là par ma faute".
Après avoir démonté l’alibi de son ex-mari en janvier dernier, Monique Olivier a fourni de nouveaux détails à la juge Sabine Khéris. D’après elle, Michel Fourniret aurait bien enlevé la fillette à Guermantes avant de la conduire dans sa maison de Ville-sur-Lumes (Ardennes), où il l’aurait séquestrée, violée puis étranglée. Une nouvelle preuve, liant Michel Fourniret à la disparition d’Estelle Mouzin, a été dévoilée vendredi soir… Le tueur en série est-il enfin coincé ?
Disparition d’Estelle Mouzin : une trace d’ADN retrouvée sur un matelas de Fourniret
S’agit-il de la preuve qui manquait aux enquêteurs ? Peu de temps après les dernières révélations sur l’audition de Monique Olivier, son avocat a indiqué à France Inter qu’une preuve avait été découverte dans la maison de Ville-sur-Lumes. Il s’agit de traces d’ADN partiel, qui ont été découvertes sur un matelas ayant appartenu au tueur en série et récupéré lors d’une perquisition de la maison. Citée par franceinfo, l’avocate du père d’Estelle Mouzin explique que "la juge d’instruction a pu obtenir des expertises ADN notamment sur un matelas qui avait été retrouvé à Ville-sur-Lumes".
"Sur ce matelas, se trouve de l’ADN partiel d’Estelle Mouzin à deux endroits différents. L’expert ne peut pas affirmer à 100% qu’il s’agit d’Estelle Mouzin parce que l’ADN est partiel, il a été mélangé à des traces ADN d’une autre victime", a-t-elle ajouté. Des aveux et maintenant une preuve assez forte pour s'assurer de la culpabilité de Michel Fourniret ? L’avocate d’Eric Mouzin évoque "une confirmation sûre et certaine". Michel Fourniret devrait être bientôt interrogé dans le dossier.
Disparition d’Estelle Mouzin : que faut-il attendre de Michel Fourniret ?
Michel Fourniret devrait être interrogé dans les prochains jours. C’est ce qu’a expliqué l’avocat de Monique Olivier, Maître Richard Delgenes, sur le plateau deBFMTV vendredi 21 août. "On ne va pas attendre plusieurs mois pour le faire. La juge d’instruction a un planning. A partir du moment où vous faites Monique Olivier une semaine, la semaine qui suit c’est Michel Fourniret. Ca a toujours été comme ça depuis deux, trois ans", a-t-il ajouté. Pourtant, il invite à ne pas attendre grand-chose de cette rencontre car, "il fera du Michel Fourniret : il infirmera, il confirmera, il fera ce qu’il veut". "On n’a jamais avancé grâce à lui", a-t-il rappelé auprès de BFMTV.
Alors que les dernières fouilles menées au sein des anciens domiciles de Michel Fourniret n’ont rien donné, les enquêteurs pourraient cette fois-ci solliciter une reconstitution sur les lieux, en présence du tueur en série.