Transfert de prêt : du pain béni pour les emprunteurs ©Getty Images
C'est le bon moment pour vous intéresser à cette option qui peut vous faire gagner des milliers d'euros sur votre crédit immobilier. 

Le transfert de prêt vous offre la possibilité d’acquérir un nouveau bien avant la fin du remboursement du prêt initial, tout en conservant les mêmes conditions financières. Bref, si vous envisagez d’acquérir un studio et de le revendre dans 5 ans pour acheter plus grand, vous conserverez le bénéfice des conditions de départ.

Bénéfice n’est pas un mot vide de sens. En ce moment, les taux d’intérêt sont exceptionnellement bas. Depuis septembre 2016, il est possible de s’endetter sur 15 ans autour de 1,3% et sur 20 ans pour moins de 1,50%. Même si quelques pourcents sont encore à grappiller, l’essentiel de la baisse est derrière nous.

Pour mémoire il faut se souvenir qu’en 2012, les crédits à taux fixe sur 15 ans se négociaient vers 3,20% et ceux à 20 ans autour de 3,40%. La probabilité de voir les taux remonter est aujourd’hui plus forte que celle de les voir baisser. Mieux vaut donc figer les conditions actuelles dans le marbre. C’est exactement ce que garantit la transférabilité. Le transfert de crédit vous donne la possibilité de maintenir le taux d'intérêt d’origine à moyen terme.

Demandez à votre banque de faire figurer cette option sur votre contrat de prêt. De toute manière, elle ne vous met pas un boulet au pied : en cas de baisse des taux, elle vous laisse la possibilité de solder un prêt pour en souscrire un nouveau à un taux plus avantageux. Quelle que soit l’évolution du loyer de l’argent, vous serez donc gagnant.

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Grosse économie en vue

Dans plupart des cas, les emprunteurs qui veulent acheter un logement avant d’avoir fini de rembourser totalement le précédent, le soldent et en contractent un autre pour financer leur nouvelle acquisition.

Cette logique est budgétivore. Lorsque l'on solde un crédit pour en contracter un autre, les charges s'accumulent : pénalités de remboursement anticipé (3% du capital restant ou 6 mois d’intérêts), prise d'hypothèque pour le nouveau bien, frais de dossier : l'addition ne cesse de s'allonger.

Avec la transférabilité, une bonne partie de ces coûts disparaît, vous n'acquitterez que des "frais de traitement". Si le premier bien est garanti par une caution (et non par une hypothèque), vous pourrez la transférer vers le nouveau logement. Cette alternative vous permettra de réaliser plusieurs milliers d’euros d’économies.

Outre le taux initial du prêt qui vous suivra, l'assurance décès-invalidité liée au prêt de départ est également transférable. Le montant des primes étant modulé selon l'âge et l'état de santé de l'emprunteur, cette transférabilité peut éventuellement s’avérer profitable.

Seule restriction à la transférabilité, il faut que la valeur de la nouvelle acquisition soit au moins égale au capital restant dû sur le prêt originel. Le cas échéant, votre financeur pourra demander de lui fournir le compromis de vente du logement occupé ainsi que celui du bien convoité.