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Une comédie culte qui fête ses 50 ans. Le 18 octobre 1973, Gérard Oury sortait au cinéma son film Les Aventures de Rabbi Jacob. Dans le rôle-titre, Louis de Funès, jouant l’industriel Victor Pivert déguisé dans la peau du grand rabbin. Un personnage mythique pour ses répliques et sa gouaille qui a séduit 7,29 millions de spectateurs en France à cette époque.
Avec l'acteur phare de la saga du Gendarme de Saint-Tropez, on retrouve le comédien Claude Giraud (Mohamed Larbi Slimane) en cavale à ses côtés sous les traits de Rabbi Zeiligman et l’acteur Henri Guybet (le chauffeur Salomon). Les fans de cette comédie se souviennent également de l’actrice Suzy Delair, l’épouse de Victor Pivert, et de Miou-Miou jouant sa fille, sans oublier Gérard Darmon qui fait partie des hommes de main du colonel Farès, incarné par Renzo Montagnani. À l’occasion de sa diffusion ce dimanche 22 octobre 2023 sur France 2, Planet vous dévoile trois secrets que vous ignoriez sur le tournage du film de Gérard Oury.
Rabbi Jacob : la scène de la rue des Rosiers (à Paris) tournée en banlieue
Lors de sa venue à Paris, Victor Pivert (grimé sous la barbe, le schtreimel et les habits du vrai rabbi Jacob) est emmené par ses proches pour rencontrer la communauté juive. Une arrivée triomphale en taxi où il apparait par le toit, acclamé par la foule qui lui fait des offrandes. Mais saviez-vous que cette scène de liesse ne s’est pas déroulée au cœur de la capitale ?
Pour les besoins du film, le tournage s’est passé en banlieue parisienne à Saint-Denis. Comme en témoignent les images du reportage de l’INA ci-dessous, un quartier a été transformé par les peintres et décorateurs pour créer l’illusion. De grands moyens ont été mis en œuvre par Gérard Oury pour réaliser cette comédie avec deux équipes et du matériel haut-de-gamme, dont le budget total dépassait le milliard de francs.
Rabbi Jacob : Louis de Funès ne devait pas faire la "danse hassidique"
Parmi les scènes mémorables des Aventures de Rabbi Jacob, on retient la performance de la troupe de danseurs au milieu de la rue des Rosiers. Un moment marquant de la comédie dans laquelle le faux rabbin se laisse entraîner malgré lui dans la ronde. Si cette prestation a été parodiée à de multiples reprises, saviez-vous que le personnage de Victor Pivert ne devait pas effectuer la chorégraphie dans le film ?
Comme l’indique l’auteur et journaliste Bertrand Dicale, le rabbin imposteur devait à l’origine jouer de la musique. "Dans les premières versions du scénario, Pivert ne devait pas danser, mais jouer du violon. La légende de Louis de Funès y aurait perdu une scène historique…", écrit-il dans son livre Louis de Funès de A à Z, paru aux éditions Gründ.
Pour reproduire cette danse mythique, Louis de Funès s’est prêté au jeu en apprenant chaque pas danse lors des répétitions. Un apprentissage qui a impressionné le compositeur Vladimir Cosma. "J’ai répété avec lui plusieurs semaines, chez moi, au piano. Je voyais un monsieur très sérieux, refaisant les pas de danse avec application, sans fantaisie", a confié le Franco-roumain en 2019 pour Premiere Classic.
"Le jour où je l’ai vu tourner la scène, je n’en revenais pas. Techniquement maître de ses pas, il se déchaînait et apportait, à chaque prise, de nouveaux gags avec une incroyable spontanéité et fluidité. Il m’a bluffé !". Une prestation culte dans l’histoire du septième art. Mais, qu’a vraiment pensé Louis de Funès de son rôle de rabbin à l’écran ?
Rabbi Jacob : pourquoi Louis de Funès a-t-il détesté son rôle après la projection aux équipes ?
Avant la sortie au cinéma des Aventures de Rabbi Jacob, le film de Gérard Oury a été présenté à des membres de l’équipe. L’occasion de recueillir leurs avis et critiques après sa projection. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la réaction de Louis de Funès n’a pas été enthousiaste lorsqu’il s’est vu à l’écran.
C’est ce qu’a révélé Danièle Thompson, scénariste et fille du réalisateur Gérard Oury, dans l’émission Affaires sensibles sur France Inter en 2021. "Il ne s'était pas trouvé drôle. Il n'avait pas trouvé le film drôle. Parce que s'il ne se trouvait pas drôle, tout le reste suivait", comme son épouse Jeanne qui ne semblait pas "très joyeuse" devant les images.
Les choses ne se sont pas arrangées après visionnage du film. "On est allé prendre un café. Tout le monde est resté très silencieux. Ça a été un moment qui a été extrêmement angoissant et extrêmement pénible", selon les propos relayés par Télé Loisirs.C’était sans compter l’engouement des Français qui ont été plus de 7,29 millions de spectateurs en salles. Une comédie populaire qui a suscité l’intérêt de la critique "unanimement élogieuse" à l’égard de Louis de Funès, écrit Bertrand Dicale dans son ouvrage.