De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ou comment même une festivité bonne-enfant peut devenir une véritable disgrâce sociétale. Alors que l’élection de la nouvelle Miss France est à la réjouissance nationale, la jeune reine de beauté d’à peine 19 ans se voit déjà sujette aux attaques des antis. Leur champ de bataille ? Les réseaux sociaux, comme bien trop souvent. L’ignorance pour épée et le confort du pseudo-anonymat online pour bouclier, ces croisés virtuels polluent la Toile de messages dont le racisme crasse et faussement patriotique n’a d’égal que la pauvreté orthographique.
"Putain, une négresse."
"Quelle horreur, mort aux étrangers", s'exprime ainsi un internaute ô combien brillant. Une autre s’attriste que "la vraie beauté de nos ancêtres n’existe plus". Certains s’essaient même au relativisme : "Miss France noire, moi je m’en bats les couilles (sic), mais imaginez dans un pays africain une Miss blanche : ils l’auraient brûlée", faisant d’ailleurs écho au désormais très franco-français "sans être raciste, je pense tout de même que…" de cette internaute, qui s’écrie haut et fort sur son compte Twitter : "Je suis pas raciste, mais le concours Miss France devrait être réservé aux blanches, ça me paraît logique en fait." La palme est néanmoins réservée aux Twittos de l’ombre, ces contributeurs au regard acéré, pourfendant le conspirationnisme d’Etat : " L’élection de Miss France est un complot du cabinet noir d’Hollande qui a voulu rendre hommage à Mandela". Larmoyant. Prions pour qu'il s'agisse d'ironie.
Petit cours de droit
Assez ri. Nul ne sert de rappeler les divers – et trop nombreux – faits faisant écho à cette nouvelle polémique, démontrant toujours un peu plus l’avancée exponentielle d’un racisme décomplexé. Bien confortablement campés derrière leurs claviers, ces philosophes aux 140 caractères, invoquant leur bon-droit en s’appuyant sur une lecture erronée de la liberté d’expression, n’en restent pas moins condamnables aux yeux de la Loi. L’avocat Gaspard Benilan, pour le Nouvel Observateur, indique que l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, après modification en 1972, prévoit une peine pouvant s’élever à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende pour tout individu incitant "à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard de personnes à raison de leur origine, de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée". Une clause de l’article précise d’ailleurs que "tous cris ou chants séditieux proférés dans les lieux ou réunions publics" sont également concernés. Mais bon, cette loi a sûrement été votée par le cabinet noir de Pompidou pour rendre hommage à Martin Luther King.
Un peu de réjouissance maintenant, avec la vidéo de l'élection de Flora Coquerel comme ambassadrice toute légitime de la beauté Française dans le monde, n'en déplaise aux penseurs susdits :