Variant Delta : serez-vous tout de même reconfiné, si vous êtes déjà vacciné ?Istock
Le variant Delta inquiète. Il a même poussé certains pays au reconfinement. En France, le gouvernement n'hésite plus à évoquer - à demi-mots, certes - cette possibilité. Mais de telles restrictions concerneraient-elles tous les Français ?
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"Le vaccin est 100% efficace contre le confinement", lâchait récemment Olivier Véran, alors en déplacement au centre de vaccination de la Défense Arena de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le ministre de la Santé et des solidarités, qui en a profité pour injecter le précieux sérum a quelques jeunes qu’il était venu convaincre, apparaît inquiet. Il craint en effet la quatrième vague épidémique qui pourrait s’annoncer avec la généralisation du variant Delta en France. Et il n’est pas le seul, insiste le Huffington Post ! En effet, un proche du Premier ministre lui-même reconnaissait il y a peu que "on ne peut jamais dire jamais". Comprendre : un reconfinement est possible. Peut-être pas nécessairement plausible en l’état actuel des choses, mais définitivement pas exclu pour autant.

Sera-t-on reconfiné si on est déjà vacciné ?

D’après Nice-Matin, plusieurs signes laissent à penser que la France ne sera pas nécessairement replacée sous cloche de sitôt. Et le quotidien de rappeler que la situation sanitaire est extrêmement différente de celles que nous avons pu connaître jusqu’à présent. Tout d’abord, les seuils acceptables du taux d’incidence - tels que fixés par l'exécutif lui-même - n’ont pas été dépassés. Ensuite, la pression hospitalière n’est pas aussi élevée qu’elle a pu l’être par le passé. 

Le vaccin, somme toute, pourrait protéger l’Hexagone. Un temps au moins. Ce qui n’est pas sans soulever une autre question encore : les Françaises et les Français qui se sont déjà vus administrer l’intégralité des doses du sérum seraient-ils concernés par de nouvelles mesures de restriction ? Ce que l’on sait.

Le vaccin anti-Covid protège-t-il contre le confinement ?

Une chose est sûre : la vaccination d’une majorité de la population constitue un préalable à l’absence de confinement. "Si on veut se débarrasser de ce virus et ne pas reprendre des mesures contraignantes, il faut aller se faire vacciner", a par exemple fait savoir Gabriel Attal. Mais dans le cas où la mise sous cloche se profile tout de même, faut-il espérer y échapper parce que l’on est traité ? Pas nécessairement, renseigne le site du service public.

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Ce dernier se base sur une ordonnance du juge des référés du Conseil d’État publiée en avril dernier. Il en va de même pour le couvre-feu. Mais comment s’explique pareil manquement aux libertés ?

Vaccin anti-Covid : pourquoi n’ouvre-t-il pas des droits spécifiques en cas de confinement ?

"Ces mesures sont justifiées par la protection de la population en général", insiste d’entrée de jeu le service public sur son site. En effet, si efficace soit-il, le vaccin ne permet pas une immunité totale de la personne à qui il a été administré. "Les personnes vaccinées peuvent toutefois rester porteuses du virus. Elles peuvent donc contribuer à la diffusion de l'épidémie, dans une proportion encore inconnue. La seule pratique des gestes barrières ne limite pas suffisamment ce risque", peut-on encore lire.

C’est pourquoi, pour le Conseil d’État, "les mesures restrictives des libertés individuelles prises sont justifiées par la protection de la population en général", vaccinée ou non.